La reine douairière, Julie-Marie de Brunswick Wolfenbuttel, n’avait pas vu sans un vif déplaisir l’hymen de Christian avec la princesse Mathilde, sœur du roi d’Angleterre, Georges III. Altière et vindicative, humiliée d’avoir peu de part aux affaires de l’État, elle avait cherché à élever des nuages entre les deux époux : on dit même qu’elle songeait à placer sur le trône le prince Frédéric, son propre fils.
Enfin, profitant des imprudences du ministre Struensée et de quelques démarches inconsidérées de la reine, une nuit, à la suite d’un bal, elle entre dans la chambre du roi, accompagnée de trois personnes, et le force à signer l’ordre d’arrêter à l’instant Mathilde, Struensée, et son confident le comte Brand. « Comment cette décision fut-elle arrachée ? Que se passa-t-il dans cette conférence nocturne ? La violence y vint-elle à l’appui des discours ? On l’ignore ; car les ennemis de Struensée ont seuls expliqué sa disgrâce. » (voy. 28 Avril 1772.)
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