LA FRANCE PITTORESQUE
17 janvier 1305 : mort de Roger de Loria
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Publié le vendredi 20 novembre 2009, par LA RÉDACTION
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L’Italie n’a pas eu d’amiral plus brave ni plus habile que Roger de Loria. Dévoué à la famille de Manfreddo (ou Mainfroi), il ne reconnut jamais l’autorité de Charles d’Anjou, et s’unit à Jean Procida pour délivrer la Sicile. Quand Pierre II eut été reconnu souverain de cette île, Roger, nommé par lui au commandement de sa flotte, se signala par de brillantes victoires remportées sur le prince français : le fils de Charles d’Anjou tomba même entre ses mains triomphantes.

La mort des trois monarques rivaux, Charles d’Anjou, Philippe le Hardi et Pierre d’Aragon, mit fin à la guerre. Roger donna un autre cours à ses exploits ; il dévasta les côtes de Provence, soumit la ville d’Agosta, et le a3 juin 1287 défit une flotte napolitaine de quatre-vingt-sept galères, sur lesquelles il en prit quarante-quatre : la rançon de cinq mille captifs lui valut d’immenses richesses.

Roger, dont l’orgueil était extrême, crut avoir à se plaindre du nouveau roi de Sicile, Frédéric d’Aragon : une rupture éclata entre le jeune monarque et le vieil amiral. Pour satisfaire ses désirs de vengeance, ce dernier eut le tort de tourner contre la Sicile le bras qui l’avait défendue et sauvée. En 1302 la paix lui fit poser les armes ; ses biens confisqués lui furent rendus ; mais Roger ne voulut revoir ni la cour de Naples, ni celle de Palerme : il se retira dans l’Aragon, où la mort l’atteignit à Valence, le 17 janvier 1305.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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