LA FRANCE PITTORESQUE
1er janvier 1800 : entrée en fonctions du Corps législatif et du Tribunal
()
Publié le mercredi 11 novembre 2009, par LA RÉDACTION
Imprimer cet article

La mission et la composition de ces deux corps créés par la constitution de l’an 8 (13 et 14 décembre 1800), étaient réglées par le titre 3 de cet acte. Tous deux faisaient partie du fameux projet de Sieyes, si cruellement mutilé par Bonaparte, et concouraient également à la formation des lois. Le Corps législatif était une assemblée muette par sa nature : au contraire, le Tribunal avait le droit de parler ; il avait aussi un droit de censure et de surveillance sur les actes du Corps législatif et sur ceux du gouvernement. Il pouvait « exprimer son vœu sur les lois faites et à faire, sur les abus à corriger, sur les améliorations à entreprendre dans toutes les parties de l’administration publique (art. 29). » L’article portait en même temps : « Les vœux qu’il manifeste n’ont aucune suite nécessaire, et n’obligent aucune autorité constituée à une délibération. »

Cette ombre de liberté, toute faible qu’elle était, fut jugée dangereuse : un sénatus-consulte appelé organique, daté du 16 thermidor an 10 (4 août 1802), réduisit le nombre des tribuns de cent à cinquante : enfin l’institution entière disparut (19 août 1807).

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE