LA FRANCE PITTORESQUE
1er février 1542 : mort du cardinal
Jérôme Aléandre
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Publié le mercredi 17 février 2010, par LA RÉDACTION
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Aléandre, né en Italie dans la marche Trévisane, contribua puissamment par ses talents et par ’son zèle à la renaissance des

lettres en France. La manière dont il obtint sa première chaire

d’enseignement a quelque chose d’original. Après avoir étudié à Venise, Ale’andre, de retour dans sa ville natale, et n’ayant encore que dix-sept ans, porte un défi au professeur chargé de l’instruction publique, prouve hautement son ignorance, et le remplace.

Les leçons d’Aléandre étaient déjà célèbres, lorsque Louis XII l’appela pour professer les belles-lettres dans l’université de Paris : il y expliquait les auteurs grecs le matin, et Cicéron le soir : son mérite éclatant l’éleva à la dignité de recteur, malgré les statuts qui en excluaient les étrangers. La peste l’ayant exilé de la capitale, il séjourna dans plusieurs villes de France, puis se rendit à Rome, où Léon X le retint, en le nommant bibliothécaire du Vatican.

Les fonctions de l’enseignement et les travaux littéraires ne remplirent pas exclusivement l’existence d’Aléandre. Chargé plusieurs fois de missions politiques ou religieuses, en 1520 il parut en Allemagne avec le titre de nonce, pour combattre l’hérésie de Luther. En 1525 il vint, avec le même titre, trouver François Ier au camp de Pavie. Pendant toute la bataille, il se tint près du monarque, à cheval, en habits épiscopaux, et fut pris avec lui ; mais il sortit de prison plus vite : le 2 mars suivant, il recouvra sa liberté, moyennant une rançon de cinq cents ducats.

Aléandre mourut à l’âge de soixante-deux ans : il laissa deux ouvrages, une grammaire grecque et un lexique grec et latin.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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