LA FRANCE PITTORESQUE
1er janvier 1554 : levée du siège de Metz
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Publié le mardi 10 novembre 2009, par LA RÉDACTION
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« Ce siège, dit Voltaire, est un des plus mémorables de l’histoire, il fait la gloire éternelle de François de Guise, qui défendit la ville soixante-cinq jours contre Charles-Quint, et qui le contraignit enfin d’abandonner son entreprise, après avoir perdu le tiers de son armée. »

La France avait des droits anciens et incontestables sur les Trois-Evêchés ; ils en avaient été démembrés pendant la décadence de la race carlovingienne, et après avoir changé plusieurs fois dé maîtres, ils s’étaient constitués à peu près en états indépendants. Le roi Henri II en fit la conquête l’année 1552. Fâché d’avoir été prévenu dans l’exécution de ce dessein, Charles-Quint voulut les reprendre, et se présenta devant Metz à la tête de cinquante mille combattants. Quoique possesseur du Mexique, il avait emprunté deux cent mille écus d’or à Cosme, duc de Florence, et s’était réconcilié avec les luthériens, pour mieux assurer sa victoire.

François de Guise, dans son admirable défense, ne déploya pas moins de talent que d’humanité. Un trait qui caractérise l’esprit de l’époque, c’est qu’après avoir célébré la levée du siège par une procession solennelle, il fit rechercher avec soin tous les livres hérétiques qui se trouvaient dans la ville, et les livra aux flammes par la main du bourreau.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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