LA FRANCE PITTORESQUE
Histoire du département du Haut-Rhin
(Région Alsace)
Publié le samedi 30 janvier 2010, par LA RÉDACTION
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L’histoire de ce département peut se diviser en quatre parties : la première comprenant les temps antérieurs à la conquête romaine et la domination romaine elle-même ; la seconde : l’invasion et l’établissement de la monarchie franque jusqu’aux successeurs de Charlemagne ; la troisième correspondant à la période allemande, depuis Othon jusqu’au traité de Westphalie ; la dernière enfin, commençant par l’incorporation de l’Alsace à la France, sous Louis XIV.

Ce qu’on a pu recueillir de positif sur l’histoire du pays avant l’arrivée des Romains, c’est qu’il était habité par la race celtique ; que les principales peuplades maîtresses de la haute Alsace étaient les Rauraques et les Séquanais, et qu’on y conservait un vif et douloureux souvenir de l’invasion d’Arioviste. Les bourgades existant à cette époque et dont le nom est parvenu jusqu’à nous sont : Gramatum (Offemont), Larga (Largitzen), Arialbin (Binningen), Brisac (Vieux-Brisach), Olin (Edenbourg), Argentonaria (Hornbourg).

On croit avoir reconnu sur le sommet des Vosges quelques vestiges d’anciens autels druidiques ; ce qui paraît plus positif, c’est que, sous le nom de Krutzman, une espèce d’Hercule sauvage était adoré par les populations, et que le Rhin fut lui-même une des divinités du pays.
Les traces du passage des Romains sont beaucoup moins incertaines ; cinquante forts furent élevés sur les bords du Rhin, pour protéger le pays contre les menaces d’invasion ; huit légions furent employées à leur garde, et, parmi leurs généraux, l’histoire a gardé les noms de Drusus, de Germanicus et de Silius. Des routes percées, souvent à travers les forêts défrichées, relièrent entre elles les anciennes villes agrandies, ou de nouvelles cités qui se formaient. Deux siècles de prospérité et de paix récompensèrent les intelligents efforts du génie colonisateur des Romains.

Mais les deux siècles suivants, troublés par les révolutions impériales, dont le contrecoup se faisait sentir depuis Rome jusqu’aux provinces les plus reculées, par les ferments de discorde que l’incertitude du pouvoir développait, furent agités surtout par les menaces incessantes et plus redoutables d’année en année des hordes du nord , qu’une invincible fatalité poussait vers les rives du Rhin, seule barrière qui les séparât de ces contrées occidentales, objet de leur ardente convoitise, proie dévouée à leurs envahissements.

Malgré l’apaisement d’une première révolte, suscitée en l’an 70 par Civilis, malgré les glorieux exploits de Crispus sous Constantin, les victoires de Julien qui put envoyer prisonnier à Rome le roi barbare Chrodomar, en 357 ; malgré l’importante journée d’Argentonaria, en 378, et la pacification momentanée de la province par Gratien, il fallut bientôt renoncer a la lutte. Stilicon, lieutenant d’Honorius, ayant retiré ses troupes, les barbares se ruèrent sur le pays sans défense et en firent un désert. Aux Alains et aux Vandales succédèrent les Alamans, qui tentèrent de fonder quelques établissements, en 407.

Tout fut dispersé ou anéanti lors du passage d’Attila, en 451 ; puis enfin, en 496, la victoire de Tolbiac, près de Cologne, vint asseoir sur toute la contrée le pouvoir de Clovis et la domination des Francs. C’est à l’époque romaine et au règne de Constantin que se rattachent les premières prédications du christianisme en Alsace, et saint Materne fut le premier révélateur de la foi nouvelle, qui déjà, vers la fin du IVe siècle, possédait un évêque à Strasbourg ; là comme dans les autres provinces de France, les progrès religieux furent rapides sous la monarchie franque.

La haute Alsace, ou Sundgau, comprise d’abord dans le duché d’Alemanie, forma ensuite avec la basse Alsace un duché particulier du royaume d’Austrasie, jusqu’à la mort de Childebert II, époque à laquelle, en vertu du traité de Verdun, elle fut incorporée dans le nouveau royaume de Lorraine. La division du territoire, à cette époque, en cantons (gaue) administrés au nom du roi par des comtes, et en terres franches ou mundats (immunitates), qui appartenaient à l’Église ou relevaient d’administrations particulières, l’éloignement du pouvoir central, expliquent le développement simultané de deux puissances : celle des évêques, qui surent se soustraire plus tard, eux et leurs domaines, à toute domination ; et celle des seigneurs, qui devinrent la souche des plus puissantes dynasties.

Parmi les cinq ducs qui représentèrent d’abord en Alsace l’autorité royale, Athic ou Adalric, plus connu encore sous le nom d’Ethico, qui succéda à Boniface et à Gundon, est le personnage le plus illustre que l’Alsace puisse revendiquer ; sans parler de sa descendance immédiate, de son fils Adalbert et de son petit-fils Luitfrid, qui tous deux héritèrent de sa dignité, et aux mains desquels elle s’éteignit, les ducs d’Alsace ayant été remplacés alors par des commissaires royaux, sous le titre d’envoyés de la chambre, nuntii camerae, la lignée masculine du duc Eticho embrasse : les comtes d’Eguisheim, les ducs de Lorraine, la maison de Habsbourg, les comtes de Flandre, de Paris, de Roussillon, de Brisgau, d’Altenbourg, de Zaehringen, de Bade et de Lentybourg ; et par les femmes cette illustre famille tient aux empereurs d’Allemagne, à ceux de la maison Hohenstauffen et à Hugues Capet par Robert le Fort.

Le gouvernement des ducs d’Alsace ne fut signalé par aucun événement politique important. Sa fin nous conduit au règne de Charlemagne qui, respecté au dehors, obéi au dedans, continua pour cette province l’ère de paix et d’organisation qu’elle devait à l’administration précédente.

La troisième période commence en 870, au milieu des déchirements qui suivirent la mort du grand empereur, et dont le partage de ses vastes États fut la cause. L’Alsace incorporée à l’empire germanique eut, en 916, une nouvelle série de ducs qui prirent alors le titre de ducs de Souabe et d’Alsace. On en compte vingt-six, dont les quinze premiers, de différentes familles allemandes, et les onze autres appartenant tous à la maison impériale de Hohenstauffen. Le dernier fut Conradin, envoyé en Italie à l’âge de seize ans, à la tête d’une armée, pour disputer à Charles d’Anjou le royaume de Pouille et de Sicile ; il fut vaincu, pris et décapité à Naples, le 26 octobre 1268.

L’autorité des ducs n’était pas souveraine, elle s’exerçait au nom de l’empereur, mais le haut rang des princes qui en étaient revêtus, presque tous fils ou proches parents du souverain, rehaussa l’éclat de cette dignité, devenue en quelque sorte héréditaire, en même temps qu’elle procurait à l’Alsace presque tous les avantages d’une véritable immédiateté.

Les landgraves succédèrent aux ducs ; non pas cependant que l’établissement du landgraviat coïncide avec l’extinction des duchés ; depuis 1186, les landgraves, dans la personne d’Adalbert IIl, dit le Riche, avaient remplacé les comtes du Sundgau ou de la haute Alsace, qui, sous les ducs, administraient la province, et étaient spécialement chargés de rendre la justice.

Ils n’avaient point de résidence fixe et tenaient leurs assises à Meyenheim, à Ensisheim, à Rouffach et souvent en pleine campagne ; les premiers comtes, depuis 673 jusqu’à 1111, avaient été pris dans diverses familles, principalement cependant dans celle du duc Eticho ; de 1111 à 1308, ils furent tous de la maison de Habsbourg, et depuis cette époque jusqu’à la réunion à la France, en 1648, les landgraves, successeurs des comtes, appartinrent sans exception à la maison habsbourgo-autrichienne.

C’est à la longue possession du landgraviat par la même famille, à l’accumulation des richesses, à l’étendue des domaines et à l’influence qui en furent les conséquences naturelles, que Rodolphe Ier de Habsbourg dut son élévation au trône impérial, en 1273. II n’est sorte de faveurs, distinctions et privilèges qui n’aient été constamment attachés à cette dignité de landgrave, devenue comme l’apanage héréditaire des fils puînés de la famille impériale dont plusieurs, à l’exemple de Rodolphe, n’ont quitté le gouvernement de l’Alsace que pour aller s’asseoir sur le trône des Césars.

Nous avons dû insister sur cette aride généalogie des princes d’Alsace, parce qu’elle nous semble résumer la partie la plus intime de l’histoire de la province ; les événements qui se déroulèrent pendant leur longue domination, ou appartiennent à un cadre plus général et plus vaste que le nôtre, et il nous suffira de les signaler, ou rentrent dans les annales spéciales des bourgs du Territoire que nous essayerons bientôt de faire connaître.

Jusqu’au XVe siècle, outre les invasions normandes et anglaises , les revendications armées des rois de France et les démêlés avec la maison de Bourgogne, le pays fut presque continuellement déchiré par des discordes intestines. Tous les pouvoirs avaient grandi à la fois ; nous avons signalé l’origine de celui des évêques ; la féodalité avait acquis en Alsace les mêmes développements que dans le reste de la France ; nous avons montré quelle était la grandeur et l’illustration des ducs et des landgraves : à côté, au-dessous d’eux, trop haut placés pour descendre aux détails de l’administration, s’étaient élevés les landvogt, qui, laissant aux princes impériaux les dehors de la toute-puissance, s’attachaient à en conquérir les réalités ; la bourgeoisie des villes enfin opposait alternativement aux prétentions du clergé les immunités et privilèges de l’empire, aux réclamations de l’empire ses vieilles franchises épiscopales.

De ce conflit perpétuel, de celte incertitude sur l’étendue et la légitimité de tous les pouvoirs, naquit une situation confuse dont les désordres devinrent souvent de véritables brigandages. Et cependant, au milieu de ces luttes sanglantes que soutenait la bourgeoisie pour augmenter ou défendre ses libertés, l’art grandissait comme pour prouver une fois de plus son alliance indissoluble avec la liberté ; l’Alsace avait ses peintres, ses sculpteurs, ses musiciens, ses savants, ses poètes, et Gutenberg inventait l’art typographique.

C’est dans ces circonstances qu’apparut Luther, dont la doctrine se répandit rapidement dans tout le pays. Entre ses premières prédications et la fondation par Calvin d’une Église réformée à Strasbourg, en 1548, se place le douloureux épisode de la guerre des rustauds, lutte des paysans contre la noblesse, et le massacre des anabaptistes, apôtres de l’égalité absolue.

Hâtons-nous de franchir cette période sanglante qui n’offre que des récits de persécutions, que des tableaux de meurtre et de désolation ; mentionnons la guerre de Trente ans qui en fut comme le couronnement ; Colmar, Belfort, Altkirch, nous diraient les exploits de Gustave-Adolphe et du général Horn ; arrivons enfin à la victorieuse intervention de la France, au traité de Westphalie et à la réunion au sol français de cette belle province qui depuis lui resta si fidèle.

Cependant, si Louis XIV apportait le repos à ce pays longtemps troublé, le despotisme de son gouvernement devait froisser vivement des populations auxquelles la liberté était si chère ;. le traité d’annexion avait garanti aux anciennes villes impériales le maintien de leurs franchises et privilèges ; la violation de. cet article essentiel du contrat suscita des séditions et des révoltes qui ne cédèrent qu’aux victoires de Turenne, de Condé et de Créqui.

Ce fut donc alors pour l’Alsace plutôt une soumission à la force qu’une incorporation à la patrie commune ; le règne de Louis XV ne lui donna encore que les abus de l’ancien régime français avec la paix, en compensation des gloires si chèrement payées du règne précédent, mais sans aucune restitution de ses libertés ravies.

Enfin arriva le jour qui devait cimentera jamais l’union de l’Alsace et de la France ; la proclamation des principes de 1789 répondait trop aux sentiments, aux souvenirs et aux espérances toujours vivaces des habitants pour ne pus y être accueillie avec la plus grande satisfaction. L’égalité des cultes était surtout une précieuse conquête pour une contrée où les dissidents formaient une minorité notable de la population.

Aussi, quand la France républicaine fut menacée, l’Alsace se leva comme un seul homme, et courut aux frontières. Exposée la première à toutes les attaques, à tous les assauts des puissances coalisées, jamais cette province, devenue le premier boulevard de la liberté, ne faillit .aux devoirs que ses destinées nouvelles lui imposaient ; pas une plainte ne. s’éleva du sein de cette brave contrée, sentinelle avancée de la France, toujours sur pied, toujours en armes ; pas un murmure n’échappa à cet héroïque pays qui s’était fait, tout à coup, et volontairement, le soldat de sa nouvelle patrie, et soldat aussi dévoué, aussi soumis, aussi discipliné, qu’il avait été sujet intraitable et rebelle pour les anciens maîtres dont il contestait le pouvoir.

Hélas ! cette union, qui durait depuis 223 ans, devait être rompue violemment Le 15 juillet I870, le gouvernement français se décidait témérairement, sans motif plausible et malgré l’opposition des patriotes clairvoyants, au nombre desquels M. Thiers était au premier rang, à déclarer la guerre à la Prusse, et, dès le 19 du même mois, le gouvernement prussien recevait notification officielle de cette folle déclaration. Le résultat fut désastreux : la France fut amenée au bord de l’abîme, amputée de deux riches provinces : l’Alsace et la plus grande partie de la Lorraine.

Nous allons passer rapidement en revue les principaux événements qui amenèrent et précédèrent, l’envahissement du Haut-Rhin et le siège de Belfort. Dès le début, on avait dû renoncer au plan d’attaque conçu par Napoléon III ; la rapidité de la mobilisation des troupes allemandes et le désarroi dans lequel se trouvèrent immédiatement les troupes françaises ne permettaient d’autre objectif que la défensive.

Le 2 août, le général de Failly attaque la petite place de Sarrebruck, qu’il abandonnait presque immédiatement. Le 4, le général Abel Douai est battu et tué à Wissembourg. Les défaites succèdent- aux défaites : le 5 et le 6, le maréchal de Mac-Mahon était vaincu à Froeschwiller, en même temps que le général Frossard l’était à Forbach. Le 10, le général allemand de Werder sommait Strasbourg de se rendre.

Cette reddition ne devait avoir lieu que le 28 septembre, après la vigoureuse défense du général Uhrich. Le 13 août, la première armée allemande entourait Metz. Le 14, le 15 et le 18, se livrèrent les batailles meurtrières de Borny, de Gravelotte et de Saint-Privat, à la suite desquelles - l’armée du Rhin, sous les ordres de Bazaine, rentrait dans Metz. Dès le 19, l’armée du prince Frédéric-Charles commençait le blocus de cette place, qui jusqu’à ce jour s’était enorgueillie de son surnom de la Pucelle.

Le 23 août, le bombardement de Strasbourg commençait. Il était impossible d’y répondre efficacement : nos pièces avaient une portée insuffisante ; il était impossible aussi de garantir des projectiles la garnison et les habitants : les refuges casematés faisaient défaut. Le 30 août, la défaite du maréchal de Mac-Mahon à Beaumont préludait à la catastrophe de Sedan. Le 1er septembre, Napoléon III rendait son épée au roi Guillaume de Prusse. Wimpfen signait la capitulation dont on trouvera le texte au département des Ardennes.

Le 23 septembre, Phalsbourg se rendait ; Strasbourg le 28. Le 1er octobre, le général de Schmeling franchissait le Rhin et pénétrait dans le Haut-Rhin. Les villes les plus importantes de ce département furent successivement occupées par des troupes allemandes : Colmar, Altkirch, Mulhouse, Neuf-Brisach, Dannemarie, etc. Belfort ne fut rendu que le 17 février 1871.

Vers la fin de septembre, un petit corps allemand s’installa à Chalampé, sur la rive française du Rhin, un peu au nord de Mulhouse, en face de la petite ville badoise de Neuenbourg, qu’un simple bac reliait à l’autre rive ; au commencement d’octobre, l’ennemi, laissé définitivement tranquille possesseur de Chalampé, y établit un pont par lequel entrèrent dans le Haut-Rhin quelques milliers d’hommes qui commencèrent à rançonner le pays d’alentour, et notamment Mulhouse.

Malheureusement, les populations étaient prises d’une panique indicible ; dès qu’un uhlan apparaissait, les armes qui avaient été distribuées dans le but d’obtenir une résistance locale, étaient renvoyées à Belfort, où elles arrivaient par charretées ; heureux encore quand elles n’étaient pas livrées par centaines à quelques cavaliers. Cette défaillance inconcevable enhardit tellement l’ennemi qu’il osa alors venir à Altkirch, presque à mi-chemin de Mulhouse et de Belfort. Le général Thorneton, qui occupait avec de la cavalerie et de l’infanterie les abords de Belfort jusqu’à Dannemarie, fit retraite de ses positions le 6 octobre, et peu s’en fallut que le grand viaduc du chemin de fer à Dannemarie ne fût prématurément détruit.

Mais les événements avaient pris une tournure de plus en plus grave ; l’ennemi avait grossi en nombre dans le Haut-Rhin, réquisitionnant partout sans trouver la moindre résistance, même à Mulhouse, où le conseil municipal avait redouté de laisser armer la nombreuse population ouvrière qui, sans cela, se fût défendue avec plus ou moins de succès, mais eût ’au moins arrêté quelque temps l’envahisseur.

Enfin, devenu assez fort, l’ennemi entreprit le siège de Neuf-Brisach, puis celui de Schlestadt, qui, tous les deux, capitulèrent après de courtes et incomplètes résistances. A la suite de divers engagements, glorieux pour nos armes, dans la haute Alsace et à l’entrée de Saint-Amarin avec les francs-tireurs de Keller, député du-Haut-Rhin, mais dont les résultats furent insuffisants pour l’arrêter, l’ennemi attaqua, le 14 octobre,. la petite ville de Soultz, énergiquement défendue par les francs-tireurs, avec le concours de la population. L’ennemi avait du canon et l’affaire fut chaude. Vers le soir, renonçant à entrer dans Soultz avec les troupes dont il disposait, il appela à lui des renforts ; l’arrivée d’un détachement français de 300 hommes dépendant de Dannemarie, avec une centaine de gardes nationaux de Mulhouse, le décida à une retraite immédiate. Cette affaire, où la victoire nous resta, fut le plus sérieux de tous les engagements de ce côté.

Vers la même époque (19 octobre), le général Crouzat fut appelé sous les ordres du général Cambriels, et le commandement de Belfort fut. donné au lieutenant-colonel du génie Denfert-Rochereau, qui fut en même temps nommé colonel. A l’article que nous consacrons plus loin à Belfort, nous racontons en détail les péripéties de ce siège, qui suffirait à lui seul pour sauver l’honneur du pays, et qui eut pour résultat de conserver à la France mutilée cette position précieuse, cette gardienne de la Trouée des Vosges.

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