LA FRANCE PITTORESQUE
13 janvier 1759 : supplice du duc Aveiro
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Publié le jeudi 19 novembre 2009, par LA RÉDACTION
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Don Joseph Mascarenhas, duc d’Aveko, fut l’un des principaux instruments du complot tramé par les jésuites contre la vie de Joseph Ier, roi de Portugal, (voy. 3 décembre 1758.) S’étant trahi lui-même par l’imprudence de ses propos, et, quoique averti à temps, ayant négligé de se sauver, il essaya vainement de se défendre dans sa maison de campagne d’Azeitao, sur les bords du Tage. Arrêté et renfermé à Belem, dans les loges destinées aux bêtes féroces, on le traita pendant tout le procès avec la dernière rigueur. Après l’avoir dépouillé de son rang et de ses titres, la junte criminelle le condamna à être mené la corde au cou, précédé du crieur public, à la place du Caës de Belem, pour être ensuite rompu sur une roue, et brûlé vif avec l’échafaud. Le duc d’Aveiro subit cette terrible sentence le 13 janvier 1759. Ses cendres furent jetées à la mer, ses armoiries effacées, ses biens confisqués, ses châteaux et palais démolis, et défense fut faite à qui que ce fût de jamais porter son nom.

Les autres conjurés ne subirent pas des peines moins sévères. La vieille marquise de Tavora vit périr Son mari et ses deux fils dans des supplices pareils, et fut ensuite décapitée. L’expulsion des jésuites termina l’instruction de ce grand procès par voie de conséquence et de justice. (voy. 3 Septembre 1760.)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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