LA FRANCE PITTORESQUE
Méandre de Queuille :
l’Amazonie d’Auvergne ?
(Source : France 3 Auvergne Rhône-Alpes)
Publié le jeudi 17 octobre 2024, par Redaction
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On le surnomme « le Paradis ». Dans un village auvergnat, le méandre de Queuille, dans le Puy-de-Dôme, offre un magnifique paysage au cœur des Combrailles. Sauvage et majestueuse, cette beauté exotique est souvent comparée à l’Amazonie.
 

Une courbe sinueuse, un écrin bleu ardoise, bordé d’une jungle verte. Tout fait penser à un petit bout d’Amazonie. Il est vrai que, en observant le méandre de Queuille, on se croirait ailleurs qu’en plein cœur de l’Auvergne dans les Combrailles. Et pourtant, c’est bien dans les hauteurs du village de Queuille, dans le Puy-de-Dôme, que les gorges de la Sioule offrent un magnifique spectacle. Mélanie Mista, chargée de l’animation numérique à l’office de tourisme des Combrailles, décrit ce paysage splendide : « On a un très joli point de vue sur la vallée de la Sioule, située entre deux barrages. Elle forme une boucle magnifique au milieu d’une forêt très verte ».

Pour l’admirer, il faut se rendre à Queuille dans le Puy-de-Dôme, longer l’artère principale du village, puis descendre l’escalier au pied duquel se niche un point de vue, perché à 250 m au-dessus de la Sioule. De là, le panorama est époustouflant : « On aperçoit une nature très sauvage. Cet aspect de jungle ferait presque penser à l’Amazonie. Le méandre de Queuille est d’ailleurs souvent comparé à celle-ci : une forêt très verte, une grosse rivière qui forme une belle boucle, etc ».

Le méandre de Queuille (Puy-de-Dôme) est souvent comparé à l'Amazonie en raison d'une forêt verte et de la forme particulière de la rivière
Le méandre de Queuille (Puy-de-Dôme) est souvent comparé à l’Amazonie en raison d’une forêt verte
et de la forme particulière de la rivière. © Crédit photo : Elysa Saens

L’Amazonie d’Auvergne n’est pas le seul qualificatif attribué au méandre de Queuille. La beauté exceptionnelle du site lui a aussi valu le surnom de « Paradis ». Rien que ça. « La presqu’île, près du méandre de Queuille, a longtemps été habitée par des agriculteurs, raconte Mélanie Mista. Ils vivaient en creux dans la brume. Lorsqu’ils regardaient vers Queuille, situé en pleine lumière, ils voyaient cela comme un Paradis ».

Long de près de 2 km, ce méandre enlace voluptueusement la presqu’île de Murat, près de la commune de Saint-Gervais-d’Auvergne. Situé sur un plateau granitique à 700 m d’altitude, le flux sinueux du méandre de Queuille n’a pourtant rien d’unique, selon Pierre Boivin, géologue. Il explique : « Sur les 6 km de barrage, trois ou quatre méandres existent. Celui face à Queuille est simplement le plus visible et le plus élégant. N’importe quelle rivière crée des méandres lorsqu’elle coule sur un terrain plat. Par exemple, la Seine possède des méandres. C’est le fonctionnement normal d’une rivière. Plus la rivière coule rapidement, plus elle coule en ligne droite ».

Le méandre de Queuille en automne
Le méandre de Queuille en automne. © Crédit photo : Météo à la carte

Selon les saisons, la jungle est couverte du blanc lumineux de la neige, du vert éclatant du printemps et parfois d’un flamboyant rouge automnal. Pour admirer ce fabuleux spectacle, plusieurs chemins de promenades sont accessibles. Dans les Combrailles, 80 chemins de randonnée ont été recensés. Un autre itinéraire est possible, celui du Vélo-rail. Un moyen d’admirer d’autres lieux exceptionnels situés à proximité. « À travers cette randonnée, on peut admirer, entre autres, le viaduc des Fades, le plus haut viaduc ferroviaire de France, souligne Mélanie Mista. Un site incontournable des Combrailles ».

Les Gorges de la Sioule sont des espaces protégés. Le méandre de Queuille a été classé en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique). « La faune et la flore autour du méandre sont très riches. Il y a plusieurs espèces de rapaces, une flore très sauvage. C’est pour cela que c’est un espace protégé ». Il est donc impossible de se baigner dans la rivière ou de s’y approcher de trop près. C’est surtout dans les hauteurs et à pied que s’apprécie la beauté du site. Chaque année, 20 000 curieux se pressent pour voir l’Amazonie d’Auvergne.

Manale Makhchoun
France 3 Auvergne Rhône-Alpes

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