LA FRANCE PITTORESQUE
Clochers tors d’Anjou : tordus, flammés,
vrillés, attirant curieux et spécialistes
(Source : France Télévisions)
Publié le jeudi 1er juin 2023, par Redaction
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130 clochers tors ont été recensés en Europe, dont plus de la moitié en France. Mais une balade dans le Baugeois permet déjà d’avoir un bon aperçu de ces étonnants chefs-d’œuvre.
 

L’Anjou possède une dizaine de clochers tors, dont six autour de Baugé : Le Vieil-Baugé, Mouliherne, Fougeré, Fontaine-Guérin, Jarzé, Pontigné. Dans ce dernier village, l’église Saint-Denis fait la fierté du bourg. Pas seulement parce qu’elle est classée monument historique, mais parce que le clocher attire les regards grâce à sa flèche torsadée, mais aussi penchée.

Église Saint-Denis de Pontigné (Maine-et-Loire)
Église Saint-Denis de Pontigné (Maine-et-Loire)

Pour se rendre compte de la singularité de l’édifice, il faut monter au sommet. La poutre verticale qui tient l’ensemble est d’origine, alors que le reste de la structure du clocher a été refait il y a une dizaine d’années. « ll était complètement désossé », avoue Michel Sagon, ancien maire de Pontigné. On a retiré une quantité de poutres qui a été rajoutée au fil du temps puisque le clocher date du début du XIIIe siècle.

À quelques kilomètres, à Vieil-Baugé (Maine-et-Loire), la torsion du clocher de l’église Saint-Symphorien est encore plus spectaculaire. La pointe de la flèche se déporte d’1 m 50 de la base. Qu’on les dise vrillés, tordus ou enroulés, il n’en demeure pas moins que l’origine de cette structure interroge, laissant le champ libre aux légendes. « Il y a eu une tempête et le diable s’est envolé. En partant, il s’est accroché à la queue en haut du clocher et ça a fait pencher le clocher », raconte Norbert Amy, président d’honneur de l’association Patrimoine Vieil-Baugé.

Église Saint-Symphorien du Vieil-Baugé (Maine-et-Loire)
Église Saint-Symphorien du Vieil-Baugé (Maine-et-Loire)

Si le mystère est entretenu, le spécialistes y trouvent néanmoins matière à explications. Certains de ces clochers tors sont bien l’œuvre de la main de l’homme, tandis que d’autres se présentent comme des accidents de la nature, sous l’effet du vent notamment. Il est en effet probable que, un cône n’étant pas parfaitement homogène, aura toujours un point faible. C’est ce point faible qui va partir le premier, rien ne pouvant déterminer le premier jour dans quel sens cela va tourner.

Ces drôles de clochers aux multiples formes architecturales ont tapé dans l’œil de René Le Quillec, peintre amateur originaire de Bretagne qui est tombé sous leur charme en s’installant dans la région. Des églises suivies de près par tous leurs amoureux à travers une association s’employant à valoriser ce patrimoine.

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