LA FRANCE PITTORESQUE
Anatomie comparée des espèces imaginaires
(Source : Ville de Montbéliard)
Publié le mardi 8 novembre 2022, par Redaction
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Films, BD, comics... les univers fictionnels passionnent et regorgent d’êtres imaginaires qui empruntent leurs caractéristiques fantastiques à des espèces bien réelles. Des dragons de la mythologie à notre voisin Totoro, du monstre d’Alien à la Vouivre, l’exposition Anatomie comparée des espèces imaginaires est l’opportunité de découvrir l’anatomie comparée et les sciences de l’évolution (paléontologie, biologie...) à travers l’analyse rigoureuse mais amusante d’espèces fantastiques.
 

Aujourd’hui, environ 2,3 millions d’espèces vivantes sont recensées par les systématiciens, biologistes qui étudient la diversité du monde vivant. Il en resterait encore trois fois plus à décrire. Le groupe des vertébrés — animaux possédant une colonne vertébrale — est constituée de 70298 espèces : les spécimens présentés dans l’introduction de l’exposition ne représentent qu’une infime partie de ceux-ci.

Pourtant ils présentent une grande variété de formes. Comment interpréter cette disparité ? La première partie de l’exposition donne ainsi aux visiteurs les clés de l’anatomie comparée en réunissant différents squelettes d’animaux sur un mur : un tapir, un crâne de rhinocéros, un autre d’hippopotame... Une première observation permet d’identifier ici un animal volant, là un animal aquatique. Une lecture des mâchoires et des dents permet de distinguer les carnivores des herbivores. Enfin les membres renseignent aussi sur le mode de locomotion (sauteur, coureur, volant...).

Affiche de l'exposition Anatomie comparée des espèces imaginaires
Affiche de l’exposition Anatomie comparée des espèces imaginaires

En analysant minutieusement ces « parties » d’êtres vivants, le naturaliste Georges Cuvier (1769-1832) a formalisé les principes de l’anatomie comparée : la comparaison d’organes dits « homologues », c’est-à-dire de même composition (ex. membres antérieurs, vertèbres cervicales, crânes, etc.) livre de précieuses informations sur le mode de vie des organismes. Si l’aile de chauve-souris est homologue d’une patte avant de félin — toutes deux sont composées des mêmes os ; humérus, radius, ulna etc. —, elles n’ont pas du tout les mêmes fonctions.

Ces fines observations ont aussi mené Cuvier à proposer sa fameuse « loi de corrélation des formes » : posséder de larges dents broyeuses d’herbivore implique une mâchoire inférieure très haute pour les actionner. Cette « correspondance » entre les différentes parties d’un même organisme est utilisée encore aujourd’hui par les paléontologues qui reconstituent les espèces disparues à partir de fossiles souvent fragmentaires !

Disposant des toutes les clés pour comprendre les bases de l’anatomie comparée, le visiteur découvre ensuite les animaux emblématiques du folklore et des mythes : dragon, vouivre, loup-garou, yéti... Les sculptures grandeurs nature et les planches de dessins le plongent véritablement dans le monde imaginaire et le met dans la peau d’un scientifique travaillant dans un monde fantastique et fascinant.

Arbre phylogénétique des espèces imaginaires
Arbre phylogénétique des espèces imaginaires

Super-héros aux griffes acérées, prédateurs terrifiants, ou gros monstres protecteurs, le visiteur poursuit sa découverte de ce bestiaire imaginaire avec l’anatomie comparée des espèces issues du monde animé : Gremlins, Totoro, Marsipulami... À travers ces différents personnages, nous sommes plongés sitôt dans un monde post-apocalyptique avec Alien, monstre phare de la science-fiction, sitôt en adolescence avec Wolverine, super-héros solitaire à la force surhumaine de l’univers Marvel.

Cette exposition de 200 m2 présente de grandes planches anatomiques d’Arnaud Rafaelian, des sculptures volumiques originales réalisées par Ophys, et des textes de Jean-Sébastien Steyer. Par ailleurs, le visiteur découvrira dans l’exposition les spécimens de la collection ostéologique des musées de Montbéliard, tels que le paon, la chauve-souris, le manchot, l’aigle ou encore la raie, accompagnés de neuf sculptures volumiques et monumentales comme le buste de Darwin avec des oreilles pointues façon Monsieur Spock, la main de Wolverine avec ses griffes, un loup-garou de presque 2 mètres de haut, et bien d’autres.

Renseignements pratiques
Exposition Anatomie comparée des espèces imaginaires
Musée du château des ducs de Wurtemberg — Cour du château — 25200 Montbéliard
Jusqu’au 12 mars 2023
Site Internet : https://www.montbeliard.fr/mes-sorties-mes-activites/musees-de-montbeliard/musee-du-chateau-des-ducs-de-wurtemberg.html
Page Facebook : https://www.facebook.com/MontbeliardOfficiel

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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