Elle se trouve nichée dans un petit village peu connu de la Corrèze au nord de Brive-la-Gaillarde. Construite en 1250, il s’agit probablement de la plus vieille maison du Limousin.
La demeure a traversé les siècles et n’a rien perdu de sa superbe. Fière, imposante, elle se dresse dans la rue principale du village de Donzenac, sur l’axe Toulouse-Paris. L’édifice comporte actuellement trois niveaux dont une cave, semi-enterrée du fait de la déclivité du terrain. Il a compté un quatrième niveau, disparu à une date inconnue et remplacé par un toit.
Inscrite au titre des monuments historiques en 1967, les archives ne révèlent pas qui en était les propriétaires. Le mystère reste entier même si sa situation, sa taille et ses deux cheminées attestent de la richesse et de l’opulence de ses hôtes. « Le nombre de fenêtres indique que la maison appartenait à quelqu’un d’important », indique Yves Laporte, maire de Donzenac.
La plus vieille maison de Corrèze se trouve à Donzenac. © Crédit photo : Pierre Gauthier
Une maison cossue du bourg, avec un magasin au rez-de-chaussée et l’habitation à l’étage. Cette demeure, qui est la plus connue des maisons médiévales de Donzenac, a fait l’objet d’une importante phase d’étude et de restauration. « On a mis 5 ans pour la restaurer mais maintenant elle est bien restaurée », raconte Yves Laporte.
Il y a 20 ans, inoccupée et tombant ruine, elle est sauvée de justesse. Rachetée par la commune, elle fait alors l’objet d’une méticuleuse restauration alors que certains l’imaginaient déjà transformée en parking. La commune de Donzenac a reçu le prix Départemental de la 8ème édition du concours « Les Rubans du Patrimoine » pour la réhabilitation de l’édifice.
Un village hors du temps
Donzenac offre un véritable voyage à travers les siècles. La chapelle des pénitents — l’ancienne salle d’armes du château de la Robertie —, en est un exemple. L’édifice, converti en chapelle, est à l’origine un hôtel noble du début du XIVe siècle. Situé en limite du quartier du Château, son mur arrière formait une partie de l’enceinte.
« Cette chapelle avait été délaissée. Elle était délabrée et c’est grâce aux militaires du 126 qui sont venus et ont commencé la restauration, que nous avons ensuite pu la continuer », raconte Yves Laporte. Plafond à caisson, retable baroque, la chapelle symbolise un des nombreux trésors du village.
Donzenac (Corrèze). Carte multi-vues
D’autres édifices constituent la richesse de Donzenac comme les trois anciennes portes de la ville, conservées et restaurées, ou encore le couvent des Cordeliers fondé au début du XIIIe siècle sous les auspices des seigneurs de Comborn et de Malemort. Vendu comme bien national à la Révolution, seul un dessin de 1810 témoigne de la beauté de son église gothique (côté nord) dont il ne reste presque rien.
« On espère que dans les prochaines années, il y aura un circuit du patrimoine à l’intérieur de la ville pour aménager ce parcours et qu’il soit très intéressant et surtout qu’il attire de plus en plus de touristes », confie Yves Laporte. Donner plus de cachet, restaurer les monuments historique pour rendre le village plus attractif, un défi que comptent bien relever Yves Laporte et les habitants de Donzenac.
Alexandra Lassiaille
France 3 Nouvelle-Aquitaine
Accédez à l’article source
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
