LA FRANCE PITTORESQUE
Boilly. Chroniques parisiennes
(Source : Musée Cognacq Jay)
Publié le jeudi 7 avril 2022, par Redaction
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Artiste virtuose, prolifique et inclassable, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) se fait le chroniqueur enthousiaste de Paris pendant soixante ans, d’une révolution à l’aube d’une autre (1789 et 1848). Il est à la fois le portraitiste des Parisiens, le peintre de scènes urbaines, l’inventeur de trompe-l’œil saisissants et l’auteur de caricatures piquantes.
 

Cette exposition monographique explore la carrière foisonnante de Boilly au travers de 130 œuvres qui invitent à découvrir la singularité de l’artiste, son brio, son humour et son inventivité. Elle présente plusieurs chefs-d’œuvre inédits ou exposés pour la première fois en France.

Originaire du Nord de la France, Boilly part à la conquête de la capitale à l’âge de 24 ans, en 1785, pour ne plus jamais la quitter. Peu intéressé par la grande histoire de Paris, il est fasciné par la modernité de la ville, son effervescence et ses spectacles. Boilly, en chroniqueur de la vie quotidienne, dresse le portait intime d’une génération.

L'Entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis (détail). Peinture de Louis-Léopold Boilly (1832)
L’Entrée du théâtre de l’Ambigu-Comique à une représentation gratis (détail). Peinture de
Louis-Léopold Boilly (1832). © Crédit photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

L’artiste aime scruter les lieux comme les visages de Paris. Il s’illustre dans l’art du portrait en fixant les visages des Parisiens et des Parisiennes sur des petits formats qui deviennent sa marque de fabrique. Le portraitiste se double volontiers du caricaturiste, posant sur ses concitoyens un regard amusé, voire mordant. Son goût pour la provocation comme pour la virtuosité technique se retrouve dans ses Trompe-l’œil, à l’éblouissante qualité illusionniste.

L’exposition dévoile également le jeu raffiné auquel se livre l’artiste pour se mettre lui-même en scène. Il brosse des autoportraits pleins de dérision, multiplie les signatures et se glisse parmi les protagonistes de ses scènes de foule, à l’image d’un Alfred Hitchcock dans ses films. Ces stratagèmes instaurent une relation complice entre l’artiste et le spectateur. Tout au long du parcours de l’exposition, le visiteur est invité, dans un jeu de piste ludique, à retrouver le visage ou les indices de la présence de Boilly.

L'arrivée d'une diligence dans la cour des Messageries (détail). Peinture de Louis-Léopold Boilly (1803)
L’arrivée d’une diligence dans la cour des Messageries (détail). Peinture de
Louis-Léopold Boilly (1803). © Crédit photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

Organisée dans le prolongement de la publication du catalogue raisonné de l’artiste rédigé par Etienne Bréton et Pascal Zuber (édition Arthena, 2019), cette exposition sera l’occasion de découvrir plusieurs chefs-d’œuvre présentés pour la première fois en France et provenant de prestigieuses collections particulières, dont l’une des plus importantes, aujourd’hui conservée au Ramsbury Manor Foundation, au Royaume-Uni.

Renseignements pratiques
Exposition Boilly. Chroniques parisiennes
Musée Cognacq Jay — 8 rue Elzévir — 75003 Paris
Jusqu’au 26 juin 2022
Site Internet : https://www.museecognacqjay.paris.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/museecognacqjay/

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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