LA FRANCE PITTORESQUE
Le Kiki : l’apéritif vendéen à succès
(Source : Ouest France)
Publié le mardi 17 septembre 2019, par Redaction
Imprimer cet article
Lancé il y a quatre ans, le Kiki, un apéritif vendéen, est un vrai succès commercial. Voici l’histoire de ce vin d’épines artisanal.
 

L’histoire débute dans un garage, en Vendée, il y a quatre ans. Stefan Raoult, originaire de Bordeaux, est invité un dimanche dans sa belle-famille, « des Vendéens pure souche », habitant dans le bocage, dans le sud du département. Après le repas, « les anciens me proposent du kiki et une partie de palet », raconte-t-il. « J’ai dit oui sans trop savoir où j’allais... » Et surtout sans savoir que ce fameux « kiki » allait débarquer dans les rayons des supermarchés quatre ans plus tard.

Stefan remonte le temps. À l’époque, le « kiki » était seulement une expression locale pour nommer une boisson apéritive faite maison. Liqueurs, vins de fruits, eaux-de-vie macérées, vins d’épine... « Ici, l’apéritif est tellement ancestral qu’il y a presque autant de recettes artisanales que de Vendéens sur le territoire ! », s’amuse-t-il.

130 000 bouteilles de Kiki sont vendues chaque année

130 000 bouteilles de Kiki sont vendues chaque année. © Crédit photo : Ouest France / Élodie Sartoux

Autour de lui, 68 hectares de vignes appartenant au groupe Mercier pour lequel il est responsable commercial. « Le domaine appartient à la même famille depuis quatre générations. C’est aussi le premier pépiniériste viticole de France. » Avec Frantz Mercier, copropriétaire, ils constatent que « le marché de l’apéritif en Vendée est déjà très important » avec la Trouspinette mais que « malheureusement, peu de produits sont élaborés suivant les recettes ancestrales avec du vin local. »

L’idée fait son chemin et germe trois mois plus tard. La création d’un apéritif 100 % vendéen est actée : un jus d’épines noires issues de jeunes pousses d’un prunellier sauvage macérées dans de l’eau-de-vie et ajouté dans du vin de Loire récolté et vinifié localement. Quant au nom de la marque, il n’a pas toujours fait l’unanimité... « Je me suis souvenu du pur moment vendéen que j’avais vécu dans le garage, quand j’ai goûté du kiki pour la première fois. Je pense que le nom Kiki permet vraiment de rendre hommage à la convivialité locale et aux traditions du bocage. »

Les premières bouteilles sont lancées en 2014. Le buzz est immédiat. « On avait prévu 20 000 bouteilles. Finalement on en a vendu 60 000 la première année. » Le domaine Mercier ne produit que 50 % du vin utilisé pour l’élaboration de la mixture. L’autre moitié provient du travail de trois autres domaines vendéens. « Nous n’avons pas assez de vignes pour combler la demande. C’est aussi une manière de soutenir le marché local. » Aujourd’hui 130 000 bouteilles de Kiki vendéen sont vendues chaque année dans les grandes surfaces, les cavistes et les restaurants de la région.

Site Internet : http://www.kiki-vendeen.com

Élodie Sartoux
Ouest France

Accédez à l’article source

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE