LA FRANCE PITTORESQUE
Amphores du IIIe siècle avant J.-C.
au large de la baie de Cannes
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Publié le jeudi 18 juillet 2019, par Redaction
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Une campagne de fouilles archéologiques sous-marines près des îles de Lérins a mis au jour des amphores parfaitement conservées qui reposaient par vingt mètres de fond depuis 2300 ans. Une découverte très rare.
 

C’est un véritable trésor qu’ont mis au jour les archéologues. Un gisement d’amphores enfouies depuis 2300 ans par vingt mètres de fond, non loin des îles de Lérins au large de la baie de Cannes. Une découverte exceptionnelle en raison de leur âge et de la rareté des épaves datant de cette époque.

Durant trois semaines, plusieurs spécialistes ont mené une importante campagne de fouilles archéologiques sous-marines au large de Cannes dans des conditions parfois difficiles. Mais le jeu en valait la chandelle car l’équipe a découvert dix-sept amphores dans un état de conservation assez remarquable. Une bonne surprise pour les archéologues tant ce genre de témoignage de cette époque est exceptionnel.

« Une découverte comme ça c’est extrêmement rare. Au IIIe siècle avant notre ère, on est sous la République romaine. La Méditerranée n’est pas du tout pacifiée, il y a beaucoup d’actes de piraterie et le commerce se développe et se diffuse relativement peu. On ne connaît que quatre épaves de ce type », explique Anne Joncheray, archéologue et directrice du musée d’archéologie de Saint-Raphaël.

Les amphores datant du IIIe siècle avant notre ère reposaient par 20 mètres de fond près des îles de Lérins

Les amphores datant du IIIe siècle avant notre ère reposaient par 20 mètres de fond
près des îles de Lérins. © Crédit photo : Marc Langleur

Pas de d’épave
Le gisement a été très compliqué à mettre au jour pour les archéologues car les amphores étaient enserrées dans un épais mélange de sable et de matières organiques, qui les a sans doute protégées durant plus de deux millénaires. Mais pas de traces du navire qui les transportait et la disposition des amphores, éparpillées, pose question aux archéologues. Selon Anne Joncheray, soit le bateau s’est renversé et une partie de la cargaison est tombée sans pour autant qu’il coule, soit il a coulé et se trouve un peu plus loin, avec peut-être encore d’autres trésors à remonter.

Stéphane Hilarion
France Télévisions

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