LA FRANCE PITTORESQUE
HENNEBONT
Murailles massives, vieux logis
(par Gabriel Desjacques et Gaston de Jourda de Vaux)
Publié le mardi 29 mai 2018, par Redaction
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L’emplacement d’Hennebont a toujours été considéré d’une grande importance stratégique. Les nombreux sièges que la cité a subis en témoignent. Le comté de Browérec’h était un vaste territoire s’étendant des bords de l’Ellé à Vannes qui appartenait alors aux Francs.

Au IXe siècle, Hennebont était le chef-lieu de la seigneurie de Kémenet-Héboë qui comprenait plus de vingt paroisses, du Blavet à l’Ellé et de Groix à Berné. La défense de cette place forte destinée à protéger le passage du Blavet était déjà sérieusement organisée. Sur la rive droite, à l’emplacement actuel de la Vieille Ville et sur une motte féodale, s’élevait le vieux château entouré d’habitations qu’il protégeait de ses murs d’enceinte.

Au début du XIIIe siècle, le fief fut démembré et le territoire échut aux barons de Léon, puis en 1363, aux vicomtes de Rohan. Quelques habitants s’étant déjà établis sur la rive gauche, attirés par le mouvement commercial du port qui commençait à se dessiner, le duc Jean Ier, dit le Roux, décida de construire sur cette rive la ville close.

Ses murailles abritèrent l’abbaye Notre-Dame de la Joie, fondée vers 1270 par Blanche de Champagne. La place forte permettait alors de traverser le Blavet, de barrer la voie fluviale, d’arrêter toute communication ou au contraire de faciliter les relations entre la haute mer et l’intérieur des terres. Parce que les secours pouvaient facilement y arriver d’Angleterre, Jeanne de Montfort et ses capitaines la choisirent comme place de...

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