LA FRANCE PITTORESQUE
NANCY
pendant la guerre 1914-1918
(par Armand-Paul Vogt)
Publié le mardi 29 mai 2018, par Redaction
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La déclaration de guerre fut connue à Nancy le 4 août et provoqua un enthousiasme indescriptible. L’exaltation populaire était à son comble devant le passage incessant des corps de cavalerie, d’artillerie ou d’infanterie qui se rendaient à leur poste de combat, les habitants formant une haie d’honneur pour les acclamer.

Le maire fut contraint d’inviter ses concitoyens à renoncer au plaisir d’offrir des fruits et des boissons aux soldats, leur abus risquant de les rendre malades. Les autorités administratives se préoccupèrent très rapidement de réorganiser la vie économique brusquement interrompue par la mobilisation et une garde civile fut constituée le temps que le commissaire central reconstitue les services de la police. Quelques jours plus tard, Nancy était environnée d’un cercle de feu. Les Allemands se rapprochaient de la ville qu’ils comptaient envahir par le nord.

Les 7 et 8 septembre se déroula la bataille dite de Champenoux qui devait sauver Nancy de l’invasion. Durant quarante-huit heures mortelles, la ville vécut dans l’épouvante et en l’absence de nouvelles, les bruits les plus insensés circulaient. Puis quand la préfecture afficha une dépêche annonçant que les Allemands avaient été repoussés par les armées de Joffre, l’enthousiasme succéda à l’abattement.

La municipalité put alors poursuivre son programme qui consistait à faire reprendre autant que possible à la ville son existence normale. Les difficultés qu’elle avait à surmonter étaient nombreuses. Elle devait engager de volumineuses correspondances avec les ministères et avec les divers échelons de l’autorité militaire que l’état de siège...

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