LA FRANCE PITTORESQUE
MARTEL (Un coin du Quercy)
(par Henri Ramet)
Publié le mardi 22 mai 2018, par Redaction
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Une légende accorde la fondation de la ville au prince des Francs, Charles Martel, fils bâtard de Pépin d’Héristal. Une autre attribue cette fondation à Rodulfe, premier vicomte de Turenne. Mais rien ne permet d’affirmer que la cité remonte à une époque aussi ancienne. Martel n’est pas un bourg abbatial. Les couvents qui s’y fondèrent sont postérieurs à l’époque où la ville s’est organisée et développée. Martel n’est pas non plus un bourg seigneurial : il n’a conservé aucune trace de château fort et il est placé au milieu d’un plateau entouré de plaines fertiles.

Sa réputation de richesse au Moyen Âge, la puissance de ses consuls et la considération dont ils jouissaient, sont des caractères qui conviennent davantage à une cité commerçante qu’à une place forte. Il est donc probable que Martel appartient à la catégorie des bastides, sauvetés ou villes neuves que les seigneurs, laïques ou ecclésiastiques, fondaient sur leurs domaines.

C’était une des sept villes de la vicomté de Turenne. Les vicomtes de Turenne étaient de puissants barons et comptaient parmi les nombreux souverains qui se partageaient la France féodale, divisée et morcelée. Ils étaient également de rudes guerriers. Un des descendants du premier vicomte, Archambaud, reçut le surnom de Jambe Pourrie et de Boucher du fait d’une blessure et de sa cruauté. La ville n’obtint pas sans effort les libertés dont elle fut si fière par la suite. Les habitants accablés de misère se révoltèrent. Un des bourgeois, Jean de Cuzance, que le vicomte avait...

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