LA FRANCE PITTORESQUE
PRESQU’ÎLE GUÉRANDAISE (La)
Étude géographique,
historique et économique
(par Émile Auzou)
Publié le mardi 22 mai 2018, par Redaction
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Au temps de la Préhistoire, le golfe de la Grande-Brière se vidait, non pas par le Brivet et l’étier de Méan, mais directement dans l’anse de Penhouët. Les alluvions du fleuve et du ruisseau provenant de l’érosion des côtes l’emplirent jusqu’à détourner le ruisseau vers l’est. Les ossements et les outils retrouvés dans l’anse prouvent que le territoire était alors occupé par une peuplade qui employait à la fois le bronze et la pierre polie.

En 56 avant Jésus-Christ, lorsque César entreprit de conquérir la région, il dut batailler contre les Vénètes qui opposèrent une forte résistance dans le golfe de la Grande-Brière qui était alors semé d’îles. Il gagna le combat en munissant ses soldats de faux à long manche pour trancher les cordages des vaisseaux que les Vénètes manœuvraient à merveille. Déjà riche du temps de son indépendance, la région le fut encore plus sous la domination romaine.

Mais le pays fut ensuite dévasté de mille façons, attirant de nouveaux envahisseurs chaque fois qu’il retrouvait sa prospérité. Au début du XVIIe siècle, il se releva brusquement : la vente du sel, du blé et du vin, la pêche l’enrichirent. De solides maisons en granit, aux portes arrondies et à mansardes triangulaires furent construites à Guérande, au Croisic et à Batz. La prospérité s’arrêta avec la guerre de Hollande. La pêche fut suspendue et ne reprit qu’au siècle suivant grâce, en partie, aux travaux du duc d’Aiguillon qui fit construire les phares du Commerce et d’Aiguillon, les quais du Croisic et la chaussée de Penbron. Peu...

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