LA FRANCE PITTORESQUE
FORMIGNY (La bataille de)
(par Charles Joret)
Publié le lundi 21 mai 2018, par Redaction
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Si les obscurités et les contradictions ne manquent pas dans les différents récits recueillis par Charles Joret, en comparant ces descriptions et en les suivant attentivement sur une carte détaillée de la région, il devient possible de reconstituer les différentes phases de la bataille sanglante de 1450. Elle permit la délivrance définitive de la Normandie occupée depuis trente-trois ans et son retentissement fut immense aussi bien en France qu’à l’étranger.

Somerset, gouverneur de Caen, effrayé par les progrès que faisaient chaque jour les Français, obtint du roi Henri VI l’envoi de trois mille hommes qui, conduits par Kyriel, débarquèrent près de Cherbourg. Après s’être emparés du village de Valognes, ils prirent le chemin des Veys. Le 14 avril, après avoir essuyé l’attaque de Geoffroy de Couvran et Joachim Rouault, Kyriel et ses troupes harassées installèrent leur campement sur le plateau d’Aignerville. Le comte de Clermont, décidé à attaquer les Anglais, demanda par messager au connétable de Richemont d’arrêter Kyriel à Vieux-Pont.

Le combat faisait rage depuis trois heures entre les hommes de Clermont et les Anglais. Les troupes françaises, inférieures en nombre, commençaient à céder lorsque Richemont envoya en renfort son avant-garde et une partie de ses archers. Croyant les troupes de Richemont plus nombreuses qu’elles n’étaient ou effrayé du départ d’un millier de ses gens, Kyriel quitta ses retranchements et se retira au plus près de Formigny. Cependant les archers du connétable attaquèrent « l’aile d’en bas » de l’armée anglaise et la défirent, en un...

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