LA FRANCE PITTORESQUE
ARLES (Le Pays d’)
(par Fernand Beissier)
Publié le lundi 21 mai 2018, par Redaction
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Lorsque César fit construire à Arles les vaisseaux dont il avait besoin pour soumettre Marseille, la cité avait déjà une importance politique et commerciale. Des légionnaires romains s’y établirent ; des remparts, un amphithéâtre, un cirque dont l’obélisque actuellement érigé sur la place de la République était un des principaux ornements, furent bâtis. Des temples s’élevèrent, des statues se dressèrent sur les places et les autels. Arles devint alors pour les poètes « la Rome des Gaules ». Constantin songea à en faire le siège de son empire, avant de choisir Byzance. Son fils naquit dans le palais de la Trouille dont demeurent quelques vestiges sur la rive gauche du Rhône.

La situation commerciale d’Arles s’accrut constamment jusqu’à la fin de la domination romaine, apportant puissance et magnificence à la cité. Mais le paganisme expirant, ses marbres s’effritèrent ; ses temples et ses palais croulèrent sous la main des hommes autant que sous les coups du temps. À l’arrivée du christianisme, les temples furent convertis en églises et pour obéir aux ordres de saint Hilaire, évêque d’Arles, les marbres du théâtre furent enlevés pour en orner les nouvelles églises.

Les Sarrasins s’emparèrent de la ville avant que Charles Martel ne la délivre. Un de leurs chefs voulut en faire le siège d’une dynastie musulmane. Il transforma l’amphithéâtre en une sorte de palais fortifié où toute une population vint se réfugier, formant ainsi au milieu de la cité comme une ville nouvelle parfaitement distincte de l’ancienne. Arles jouit d’une suzeraineté...

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