LA FRANCE PITTORESQUE
Philippe le Bel
(Chapitre 15)
(Extrait de « Petite Histoire de France » (par Jacques Bainville),
nouvelle édition 2018 de l’ouvrage paru en 1928)
Publié le mercredi 11 avril 2018, par Redaction
Imprimer cet article

Cependant, en ce temps-là, le roi de France Philippe le Bel trouvait toujours sur son chemin ou bien l’empereur d’Allemagne ou bien le roi d’Angleterre, qui voulaient l’empêcher d’achever son royaume. Car si notre pays était resté ce qu’il était alors, il serait bien petit, puisque de grandes villes comme Bordeaux, Lille, Nancy, Lyon et Marseille n’en feraient pas partie.

Philippe le Bel, le petit-fils de saint Louis, se proposait justement de reprendre les provinces de l’ancienne Gaule. C’est ainsi qu’il conquit la Flandre. Mais les Flamands, qui ne parlaient pas tous français, et qui sont aujourd’hui nos amis les Belges, tenaient à rester indépendants. Comme ils étaient très batailleurs, ils se soulevèrent contre Philippe le Bel. À Courtrai, ils jetèrent dans le canal un grand nombre de chevaliers. Désarçonnant les autres, ils les frappaient au défaut de leur armure. Les Flamands, comme signe de leur victoire, emportèrent les éperons des chevaliers français, de sorte qu’on appela cette journée la journée des Éperons.

Philippe le Bel. Portraits des grands hommes, femmes illustres, etc. d'Antoine Sergent, paru en 1786

Philippe le Bel. Illustration extraite de Portraits des grands hommes, femmes
illustres et sujets mémorables de France : gravés et imprimés en couleurs.
Dédié au Roi
d’Antoine Sergent, paru en 1786

Philippe le Bel alla aussitôt punir les Flamands. Dans le même temps, le pape Boniface VIII lui ayant adressé des remontrances, il ne les accepta pas. Et malgré le respect que le pape inspirait à tout le monde, Philippe le Bel envoya à Rome un de ses chevaliers, Guillaume de Nogaret. On trouva le pape sur son trône, la tiare en tête et les clefs de saint Pierre à la main. Un Italien allié des Français le frappa, dit-on, de son gantelet et l’aurait tué si Guillaume de Nogaret ne l’en eût empêché en disant que le roi son maître, pour faire sentir sa force au « chétif pape », le prenait sous sa protection. Boniface VIII mourut bientôt, et son successeur vint habiter à Avignon, où le palais des papes existe toujours.

Philippe le Bel n’admettait pas qu’il y eût en France d’autre pouvoir que le sien. Et le peuple, réuni dans l’assemblée...

Lire un extrait du chapitre 14 | Lire un extrait du chapitre 16

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DU TEXTE DANS L’ÉDITION 2018
de l’ouvrage paru en 1928 de Jacques Bainville, entièrement
recomposé
et enrichi de 60 lithographies et dessins en couleur
Petite Histoire de France, par Jacques Bainville
Éditions La France pittoresque. 82 pages. Format 21,5 x 28 cm
Prix : 19,90 euros. ISBN : 978-2-367220253. Paru en avril 2018
Présentation / Commande : CLIQUEZ ICI

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE