LA FRANCE PITTORESQUE
Charles Martel et Pépin le Bref
(Chapitre 5)
(Extrait de « Petite Histoire de France » (par Jacques Bainville),
nouvelle édition 2018 de l’ouvrage paru en 1928)
Publié le mardi 10 avril 2018, par Redaction
Imprimer cet article

Il fallait bien tout de même que quelqu’un commandât. Et, dans la partie de la France qui se nommait l’Austrasie, il y avait un maire du palais, obéi et réputé, de la famille duquel allaient sortir les nouveaux rois et le plus illustre d’entre eux, Charlemagne, empereur. Du reste, si les ducs des Francs (c’est le titre qu’ils avaient pris) devinrent des rois, ce fut, comme Clovis, à cause des services qu’ils avaient rendus à la France.

L’un d’eux, qui s’appelait Charles, la sauva d’une nouvelle invasion presque aussi terrible que celle des Huns. De bien loin, plus loin que la mer Rouge, arrivaient, à travers l’Espagne, qu’ils avaient conquise, les Arabes ou Sarrasins, montés sur leurs chevaux rapides. Ils se disaient les envoyés d’Allah et de Mahomet son prophète, et ils voulaient que tous les vaincus se convertissent comme eux à la religion musulmane.

Courage de Pépin. Illustration extraite de Portraits des grands hommes, femmes illustres et sujets mémorables de France : gravés et imprimés en couleurs. Dédié au Roi d'Antoine Sergent, paru en 1786

Courage de Pépin. Illustration extraite de Portraits des grands hommes, femmes
illustres et sujets mémorables de France : gravés et imprimés en couleurs.
Dédié au Roi
d’Antoine Sergent, paru en 1786

Ils étaient déjà remontés très haut en France, semant l’effroi et rompant les têtes avec leur cimeterre, lorsque le duc Charles marcha à leur rencontre. La bataille, qui fut épouvantable, eut lieu près de Poitiers. À la fin, les musulmans furent mis en déroute, laissant des monceaux de morts. Charles frappa si bien et si dur, comme un véritable marteau, qu’il en garda le surnom de Charles Martel.

Son fils Pépin, qu’on appelait le Bref parce qu’il était de petite taille, était aussi un rude soldat. Un jour, tandis qu’il était occupé au loin à combattre les Allemands, toujours mauvais voisins et pillards, il apprit que beaucoup de gens allaient disant en France qu’un homme pas plus haut que ça ne pouvait pas être un chef. Étant rentré de la guerre, victorieux comme d’habitude, il ordonna, en présence de ceux qui s’étaient moqués de lui, d’amener un taureau furieux et un lion féroce. Le lion ayant saisi le taureau par le cou et l’ayant jeté à terre, Pépin dit alors

Lire un extrait du chapitre 4 | Lire un extrait du chapitre 6

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DU TEXTE DANS L’ÉDITION 2018
de l’ouvrage paru en 1928 de Jacques Bainville, entièrement
recomposé
et enrichi de 60 lithographies et dessins en couleur
Petite Histoire de France, par Jacques Bainville
Éditions La France pittoresque. 82 pages. Format 21,5 x 28 cm
Prix : 19,90 euros. ISBN : 978-2-367220253. Paru en avril 2018
Présentation / Commande : CLIQUEZ ICI

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE