LA FRANCE PITTORESQUE
Vercingétorix et Jules César
(Chapitre 1)
(Extrait de « Petite Histoire de France » (par Jacques Bainville),
nouvelle édition 2018 de l’ouvrage paru en 1928)
Publié le lundi 9 avril 2018, par Redaction
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Il y a bien, bien longtemps, dans un temps si lointain que les arrière-grands-parents de nos arrière-grands-parents n’ont pas pu le connaître, notre pays s’appelait la Gaule. Il était couvert d’immenses forêts. Et Paris n’était qu’un petit village qui tenait dans une île de la Seine.

Ses habitants, qui s’appelaient les Gaulois, étaient de haute taille et ils portaient de longues moustaches qui leur donnaient un air guerrier. Ils aimaient par-dessus tout à entendre de beaux discours et à se battre. Ils étaient si braves, qu’ils disaient : « Nous ne craignons qu’une chose, c’est que le ciel tombe sur nos têtes. »

Vercingétorix et Jules César. Illustration extraite de Jouons à l'Histoire. La France mise en scène avec les joujoux de deux petits Français de Job et Georges Montorgueil, paru en 1908

Vercingétorix et Jules César. Illustration extraite de Jouons à l’Histoire.
La France mise en scène avec les joujoux de deux petits Français
de Job
et Georges Montorgueil, paru en 1908

C’est pourquoi ils allaient parfois guerroyer dans les pays lointains. Ils prirent même la grande ville de Rome, et les Romains furent épouvantés comme s’ils avaient vu entrer des sauvages. Beaucoup s’enfuirent ; mais les vieux sénateurs étaient restés chez eux, assis sur leurs chaises, pour donner l’exemple du courage. Les Gaulois étaient si naïfs, qu’ils prirent ces vieillards pour des statues. L’un d’eux, afin de s’en assurer, tira la barbe d’un sénateur, qui lui donna un coup de bâton. Alors les Gaulois les tuèrent tous.

Les Gaulois vainqueurs obligèrent les Romains à leur payer une grosse somme d’or que l’on devait peser dans une balance et ils apportèrent de faux poids. Comme les Romains se plaignaient, le chef gaulois Brennus jeta son épée dans la balance et s’écria : « Malheur aux vaincus ! » Mais les Gaulois devaient être plus tard vaincus par les Romains, qui n’avaient pas oublié le mot de Brennus. Ce qui prouve que, dans ce monde, c’est à chacun son tour.

De longues années passèrent encore pendant lesquelles les Gaulois vécurent sans soucis, croyant bien qu’ils seraient toujours les maîtres chez eux. Ils aimaient beaucoup les fêtes, les grands repas, la poésie et les chansons. Leurs prêtres s’appelaient les druides. Ils cueillaient le gui dans les arbres, en grande cérémonie. C’est en souvenir des druides...

Lire un extrait du chapitre 2

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DU TEXTE DANS L’ÉDITION 2018
de l’ouvrage paru en 1928 de Jacques Bainville, entièrement
recomposé
et enrichi de 60 lithographies et dessins en couleur
Petite Histoire de France, par Jacques Bainville
Éditions La France pittoresque. 82 pages. Format 21,5 x 28 cm
Prix : 19,90 euros. ISBN : 978-2-367220253. Paru en avril 2018
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