LA FRANCE PITTORESQUE
Abbaye (L’) de Clairmont (Mayenne)
se réveille d’un long sommeil
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Publié le jeudi 15 mars 2018, par Redaction
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Le plus grand monument cistercien de l’ouest de la France, basé à Olivet, en Mayenne, va faire l’objet d’un diagnostic, a démarré le 8 mars dernier. Avant le lancement d’un important chantier de rénovation espéré pour 2019.
 

Dans dix ans, l’abbaye de Clairmont pourrait bien devenir un des lieux les plus visités du département de la Mayenne. Fondé en 1152 par Saint-Bernard, ce joyau de l’architecture cistercienne est un peu la copie de Clairvaux. Trois cents moines ont vécu là dans l’observance d’une règle de vie stricte : rupture avec le monde, pauvreté, silence et travail manuel. Une austérité que l’on retrouve dans l’architecture élancée et dépouillée de l’abbatiale. À côté, deux autres bâtiments sont classés monuments historiques : celui des convers et celui de la porterie.

Église abbatiale et ancienne salle capitulaire de l'abbaye de Clairmont

Église abbatiale et ancienne salle capitulaire de l’abbaye de Clairmont

L’abbaye est transformée en exploitation agricole
Pourtant de nombreux Mayennais ignorent tout de la beauté simple et fragile de ce monument. À la Révolution, les moines sont chassés de l’abbaye qui est transformée en exploitation agricole avant d’être rachetée par deux Parisiennes très pieuses, Suzanne Denis et Hélène Blanchot, qui vont la sauver de la ruine et lancer des chantiers de jeunes bénévoles.

La visite de deux spécialistes du patrimoine
L’association des Amis de Clairmont a poursuivi leur œuvre avec énergie et passion. Et un fonds de dotation est désormais propriétaire des lieux. Sauf que les moyens restent très limités face à l’ampleur du chantier. « Il faut accélérer la restauration des lieux afin de les sécuriser », insiste Jean-Pierre Launay, membre des Amis de Clairmont. Le jeudi 8 mars dernier a marqué ce réveil.

Église abbatiale de Clairmont

Église abbatiale de Clairmont

Une campagne de diagnostic jusqu’en juin
Maël de Quelen, architecte en chef des Bâtiments de France, en charge de la Mayenne, est venu de Paris pour une première visite du monument, en compagnie d’Antoine Lataste, chef de la conservation nationale des monuments historiques, et ont lancé la campagne de diagnostic qui doit durer jusqu’en juin prochain. « Elle doit permettre de faire le point sur les travaux à faire en urgence mais aussi sur un programme plus large de réhabilitation », explique Jean-Pierre Launay.

Financement public et argent privé
Le financement de ce diagnostic (50 000 €) est assuré par la direction régionale des affaires culturelles. Restera ensuite à programmer l’important chantier de rénovation, espéré à partir de 2019. Des millions d’euros devraient être nécessaires. L’État, la Région et l’Agglomération devraient s’engager financièrement, mais l’argent public ne suffira pas.

L'abbatiale à l'architecture élancée et dépouillée

L’abbatiale à l’architecture élancée et dépouillée. © Crédit photo : Arnaud Roiné

« Un lieu qui doit conserver son âme »
C’est pourquoi le fonds de dotation doit lancer une campagne de partenariat auprès des entreprises privées. Comme le rappelle Jean-Pierre Launay, « le but est d’ouvrir l’abbaye à un public plus nombreux, de faire travailler des historiens et des architectes du patrimoine autour de ce lieu qui doit conserver son âme. »

Site internet de l’abbaye de Clairmont : http://www.abbaye-de-clairmont.com

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