LA FRANCE PITTORESQUE
Les métiers au Moyen Age
(par Sophie Cassagnes-Brouquet)
Publié le mardi 6 février 2018, par Redaction
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Ce livre nous plonge, loin de l’histoire spectaculaire des grandes batailles, dans la magie de la vie quotidienne au Moyen Age, et présente la diversité des métiers en ville comme à la campagne dans la société médiévale. Après une présentation détaillée de ces activités, il aborde leur organisation, la vie des métiers au sein des ateliers et les liens de solidarité qui s’y nouent.
 

Dans les campagnes et surtout dans les villes médiévales fleurit une multitude d’activités humaines. Elles se groupent dans les métiers les plus divers qui tissent des liens étroits au sein des ateliers et des boutiques. Le livre aborde successivement cet étonnant foisonnement, l’organisation du travail, la hiérarchie dans les ateliers, les différences entre hommes et femmes et les conditions de travail. L’organisation des métiers et des confréries nous introduit dans un monde où le goût du travail bien fait et les solidarités l’emportent le plus souvent sur les tensions.

L’ouvrage tord ainsi le cou à nombre d’idées fausses sur les conditions dans lesquelles les métiers étaient exercés au Moyen Age. Par exemple, l’idée que les gens travaillaient d’arrache-pied, beaucoup, tous les jours, alors qu’en réalité, si on compte les dimanches et jours de fête dans une ville moyenne en Europe au Moyen Age, il y avait 100 jours par an durant lesquels on ne travaille pas.

Les métiers au Moyen Age, par Sophie Cassagnes-Brouquet

Les métiers au Moyen Age, par Sophie Cassagnes-Brouquet

On ne travaillait pas très jeune enfant non plus, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Les conditions de travail difficiles sont en fait récentes, devenant très dures avec la révolution industrielle au XIXe siècle. Autre idée reçue, l’idée que les femmes ne travaillaient pas : les femmes travaillaient au Moyen Age, et leur travail était reconnu. On voit ainsi des femmes exercer le métiers de gardien de porte fortifiée, charretier, tonnelier. Tous les noms de profession existaient déjà au féminin au Moyen Age.

Le travail était en outre organisé de manière très stricte, avec des avantages et des contraintes : il fallait prêter serment, appartenir à une confrérie, et les membres se devaient l’entraide, en cas de maladie, de mort. Il était par ailleurs totalement interdit à un artisan de pratiquer un prix plus élevé qu’un autre. On parle de sécurité sociale avant l’heure, chaque métier possédant une caisse recueillant les cotisations reversées en cas de besoin aux orphelins, aux veuves ou aux malades du métier.

L’iconographie est constituée d’enluminures provenant de nombreuses bibliothèques françaises ou de musées étrangers.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Les métiers au Moyen Age, par Sophie Cassagnes-Brouquet. Éditions Ouest France.
128 pages. Format 17 x 24 cm. 14,90 euros.
ISBN : 978-2-737362422. Réédition de février 2014 de l’ouvrage paru en 2010

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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