LA FRANCE PITTORESQUE
Les droits de l’homme
contre le peuple
(par Jean-Louis Harouel)
Publié le dimanche 28 janvier 2018, par Redaction
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Quand un humanisme devient un messianisme de la haine de soi et pratique allègrement le deux poids, deux mesures, c’est une civilisation qui risque de disparaître. Lorsque les pays occidentaux font des droits de l’homme le centre de la politique, ils s’enferment dans une impuissance collective.
 

Cet ouvrage n’est pas un livre contre les droits de l’homme bien évidemment, mais contre cette idéologie, cette nouvelle religion séculière centrée sur l’obsession de la non-discrimination, qui paralyse la politique de certains pays occidentaux et particulièrement de la France dans une période où l’équilibre sociétal du pays est menacé.

C’est avec une logique implacable que l’auteur, Jean-Louis Harouel, démonte les ressorts de ce mécanisme pervers. Nous ne sommes plus dans le cas de figure des droits d’un peuple face à son État, nous dit-il avec force, mais du droit d’un peuple d’être défendu par son État. Jean-Louis Harouel est agrégé de droit, professeur émérite de l’Université Panthéon-Assas (Paris II), a publié une vingtaine de livres, dont les plus récents étudient l’influence du facteur religieux sur les accomplissements des sociétés humaines : Le vrai génie du christianisme (2012), Revenir à la nation (2014).

Dans un entretien accordé en juin 2017 à Valeurs Actuelles, un an après la parution de son ouvrage, Jean-Louis Harouel explique que « longtemps, les droits de l’homme se sont confondus, dans la pratique, avec les libertés publiques des citoyens au sein des États-nations démocratiques. Aujourd’hui, les libertés publiques, centrées sur les seuls nationaux, ont été déclassées par les droits fondamentaux, dont le principal ressort est l’obsession de la non-discrimination et dont les grands bénéficiaires sont les étrangers, systématiquement admis à tous les acquis et avantages des peuples européens. Au nom des droits de l’homme, tout individu présent sur le territoire d’un pays européen peut multiplier les revendications et les actions juridiques, en principe contre l’État de ce pays, mais en réalité contre le groupe humain du pays concerné.

« L’application de droits individuels jadis conçus pour protéger un peuple contre les excès d’autorité de ses gouvernants devient dangereuse pour ce peuple quand des membres d’autres peuples se déversent massivement sur son territoire. Ils utilisent le principe de non-discrimination qui fonde la religion des droits de l’homme pour faire prévaloir leurs mœurs et leurs valeurs au détriment de celles du pays d’accueil, travaillant ainsi à le défaire, à le transformer en un autre pays.

« (...) Les racines de la religion séculière des droits de l’homme renvoient effectivement à une double trahison du christianisme. L’une fut le millénarisme, un courant révolutionnaire religieux fondé sur la promesse d’un paradis égalitaire de bonheur absolu instauré sur la terre par un nécessaire recours à la violence. L’autre fut la gnose, religion ésotérique qui, avec son mépris de la matière, de la procréation, du mariage et de toutes les règles de la vie sociale, sur fond de sacralisation de l’individu du fait de la nature prétendument divine de son âme, fut, elle aussi, porteuse d’une immense charge subversive. »

INFORMATIONS PRATIQUES :
Les droits de l’homme contre le peuple, par Jean-Louis Harouel aux éditions Desclée de Brouwer.
146 pages. Format 13x20 cm. 14 euros.
ISBN : 978-2-220081441. Paru en mai 2016

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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