LA FRANCE PITTORESQUE
Mallarmé, Renoir, Degas...
artistes amoureux des Affolantes
de la vallée de la Seine
(Source : France Télévisions)
Publié le samedi 15 octobre 2016, par Redaction
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On les appelle Les Affolantes, nichées dans la nature de la vallée de la Seine, ces villas flamboyantes de la fin du XIXe siècle furent aussi le décor privilégié des artistes et intellectuels en quête d’inspiration. Degas, Renoir ou encore Mallarmé et Debussy se retrouvaient l’été.
 

Lorsqu’on longe les bords de Seine de Saint-Mammès à Seine-Port (Seine-et-Marne), on découvre tout au long des berges de splendides villas du XIXe siècle. Une promenade le long de la Seine à Bois-le-Roi vous permettra d’en découvrir plusieurs et d’en admirer les façades. Passionnée par ces demeures, l’architecte Marie-Françoise Laborde a réalisé un ouvrage intitulé Les Affolantes des bords de Seine.

C’est du toc mais c’est solide
Ces maisons construites à la Belle Époque symbolisent une période où la vie est insouciante et où tout est permis dans les styles. Mais quand on gratte un peu on constaste vite que ce sont de simples pastiches. « En général c’est de la maçonnerie assez traditionnelle et l’ensemble du décor c’est de l’habillage. C’est du toc mais c’est solide », explique Marie-Françoise Laborde.

Le Clos Barbeau à Bois-le Roi : une affolante des bords de Seine

Le Clos Barbeau à Bois-le Roi : une affolante des bords de Seine. © France 3

Les façades éclectiques allient une architecture classique à la copie du style médiéval, passant par l’Art nouveau ou par les colombages et les toitures tourmentées. C’est André Châtelain qui décide un jour de les appeler les Affolantes.

La demeure des artistes
Ces villas érigées par la bourgeoisie aux alentours de 1900 en Seine-et-Marne deviennent pour de nombreux artistes des maisons de villégiatures. Camille Saint-Saens, Rosa Bonheur, ou encore Debussy s’y retrouvent l’été. Mallarmé s’installe à Valvins dans « la petite maison au bord de l’eau » où il reçoit ses amis Renoir et Degas pour faire du bateau.

Patrimoine en danger
Toutes ces demeures sont privées et ne peuvent être visitées. La plupart d’entre elles ne sont pas classées aux monuments historiques et ne bénéficient pas de programme de rénovation. « Leur multiplicité a fait qu’on en a protégé très peu au titre des monuments historiques », souligne encore Marie-Françoise Laborde. Passées de mode, beaucoup de ces demeures disparaissent.

Les Affolantes des bords de Seine
POUR EN SAVOIR PLUS : découvrez
Les Affolantes des bords de Seine

Un ouvrage de Marie-Françoise Laborde à COMMANDER ICI. 224 pages.
Format 16x24 cm

Odile Morain
France Télévisions

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