LA FRANCE PITTORESQUE
Chapelle du musée de Cluny :
réouverture au public
(Source : Association des Journalistes du Patrimoine)
Publié le dimanche 18 septembre 2016, par Redaction
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Après une année de fermeture pour restauration, la chapelle en gothique flamboyant du musée de Cluny est rouverte au public
 

Éclatante, pimpante, flamboyante... La chapelle du musée de Cluny a retrouvé un air de jeunesse, grâce à une restauration rondement menée ! Après une année de fermeture au public, ce chef-d’œuvre de l’architecture gothique flamboyante est en effet à nouveau ouvert. Pour le plus grand bonheur des visiteurs qui pourront y admirer toute la beauté et la finesse des décors sculptés, des fresques et de la voûte, réalisées par les meilleurs artistes de leur temps. Cette réouverture couronne la première phase d’un plan de rénovation dit Cluny 4 qui s’achèvera en 2020 par la refonte des espaces muséographiques.

La chapelle
Édifiée à la fin du XVe siècle par l’abbé de Cluny Jacques d’Amboise, cette chapelle privée est située au premier étage, en appui sur les thermes romaines de Lutèce. Elle a ensuite servi ponctuellement de lieu de culte jusqu’à la Révolution, avant d’être transformée en amphithéâtre de médecine, puis en atelier d’imprimerie et enfin d’être intégrée au musée de Cluny, créé en 1843.

Hôtel de Cluny. Gravure du second quart du XIXe siècle

Hôtel de Cluny. Gravure du second quart du XIXe siècle

Un décor flamboyant
L’architecture de la chapelle est décorée avec la profusion de reliefs qui caractérise le style gothique flamboyant. Par exemple, son unique pilier central distribue un réseau de nervures irriguant quatre voûtes d’ogives. Des sculptures parent également l’abside. Dieu le Père trône au sommet de la voûte en cul de four, avec le Christ en croix et treize anges portant des phylactères ou des instruments de la Passion. Douze niches architecturées abritaient les statues des membres de la famille de Jacques d’Amboise.

Deux peintures murales monumentales datant du début du XVIe siècle sont conservées de part et d’autre de l’abside. Les spécialistes la soupçonnent d’être l’œuvre d’un atelier italien. Elles représentent les saintes femmes, Marie Cléophas (ou Marie Jacobi) et Marie Salomé, pleurant le Christ mort. Enfin, le décor de la chapelle comptait encore des vitraux illustrant la Passion du Christ. Démontés avant 1804, il n’en reste qu’un élément — le portement de croix — conservé dans les salles du musée.

Site Internet : http://www.musee-moyenage.fr

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