LA FRANCE PITTORESQUE
Anastase II
(né en ? - mort le 19 novembre 498)
Élu pape le 24 novembre 496
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié le mardi 16 août 2016, par Redaction
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Saint Anastase II était Romain et né dans le Vicolo Capostoro, sur l’Esquilin. Consulté sur les baptêmes donnés pendant la vie d’Acacius, ce pape répondit que les baptêmes et les ordres conférés par un évêque excommunié et suspendu étaient cependant valides.

Il félicita Clovis, roi des Francs, d’avoir reçu le baptême et d’avoir donné cet héroïque exemple devant une grande partie de ses guerriers francs, à la sollicitation de son épouse Clotilde. L’arianisme avait alors tellement étendu ses conquêtes que Clovis se trouvait être le seul prince en communion avec Rome. Cette circonstance lui mérita le surnom de roi très chrétien.

Pape Anastase II (496 - 498)

Pape Anastase II (496 - 498)

L’auteur du Livre pontifical rapporte que beaucoup de prêtres et de clercs s’éloignèrent de la communion d’Anastase II, parce qu’il avait eu des relations intimes avec Photin, diacre de Thessalonique, qui adhérait au parti d’Acacius, et parce que sous ce règne on aurait osé rappeler le même Acacius. On doit ici s’empresser de dire la vérité. Le saint-père ne pouvait pas penser à rendre le siège dont cet hérétique avait été privé, puisque cet hérétique était mort sous le règne du prédécesseur saint Félix III, en l’année 488. Il est aisé devoir la fausseté de ce rapport.

On dit encore qu’Acacius ne put être rétabli par le pape Anastase, parce que ce pontife mourut d’un coup de foudre avant d’avoir réussi. Cela était une calomnie lancée par les partisans de l’antipape Laurent. Celui qui périt par la foudre fut l’empereur byzantin Anastase, et non pas le pontife du même nom. Baronius l’assure, ad an. 497.

Aastase II écrivit, comme son prédécesseur, à l’empereur Anasta qui persécutait les chrétiens ; Germain, évêque de Capoue, et Cresconius, évêque de Lodi, furent les légats qui portèrent cette lettre. En une ordination, au mois de décembre, le saint-père créa seize évêques et douze prêtres. Il gouverna l’Église deux ans à quelques jours près, et fut enterré dans le portique de Saint-Pierre.

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