LA FRANCE PITTORESQUE
Veto
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Publié le jeudi 21 juillet 2016, par Redaction
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J’empêche
 

Cette expression a passé dans le langage politique, et s’entend de l’acte solennel d’opposition absolue, par lequel un pouvoir constitué refuse sa sanction à une mesure émanée d’un autre pouvoir, et, ainsi, en paralyse l’effet.

Le mot veto rappelle un des tristes souvenirs de la Révolution française. Une des plus graves questions qu’avait à décider l’Assemblée Constituante, était celle du veto ou droit accordé au roi de s’opposer aux lois votées par les assemblées législatives. Le peuple criait : « A bas le veto », sans comprendre ni le mot ni la chose. Pour lui, le veto était l’ancien régime, l’ennemi de la Révolution, et la populace ne tarda pas à donner le nom de Madame Veto à l’infortunée Marie-Antoinette.

« Roland aurait voulu faire ses adieux à la reine et à ses deux dames, mais Dryfesdale y mit son veto et l’entraîna vers la barque. » (Walter SCOTT, L’Abbé)

« Quoi ! c’était contre le clergé et contre la noblesse qu’on faisait la Révolution, et on allait leur laisser un veto tout-puissant qui l’eût arrêtée à chaque instant pour lui dire : Tu n’iras pas plus loin ! » (LANFREY)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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