LA FRANCE PITTORESQUE
Tua res agitur
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Publié le lundi 18 juillet 2016, par Redaction
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Il s’agit de vous (HORACE, liv. I, ép. XVIII, vers 80)
 

Nam tua res agitur, paries quum proximus ardet (Votre intérêt est en jeu, quand la maison du voisin brûle). A l’époque des disputes entre les réalistes et les nominaux, on rapporte qu’Abélard, appelé pour cause d’hérésie devant le concile de Sens, ayant aperçu parmi ses juges Gilbert de la Porrée, l’apostropha par ce vers d’Horace : Nam tua res agitur, paries quum proximus ardet ; prophétie qui ne devait pas tarder à s’accomplir ; car, quelques années plus tard, Gilbert, accusé d’hérésie à son tour, était appelé devant la concile de Paris.

« L’orateur se fera écouter avec attention et bienveillance, s’il montre que l’intérêt commun est blessé, que l’humanité est outragée dans l’action dont il demande justice ; car ce n’est que par là que l’intérêt particulier est touchant pour les autres hommes : Nam tua res agitur, paries quum proximus ardet. » (Victor LECLERC)

« Posteri, posteri (peuples futurs !), vestra res agitur ! J’ai toujours été frappé de cette inscription qu’un voyageur dit avoir rencontrée en montant au Vésuve. C’était sur le bord de la lave, à la limite d’une ancienne inondation du volcan ; on avait relevé une colonne pour y écrire ces mots solennels. » (Pierre LEROUX, Humanité)

« Lisez cette histoire, m’avez-vous dit, et vous m’en direz de bonnes nouvelles ; vous verrez comment la littérature contemporaine est traitée ; vous allez apprendre toutes les déceptions et tous les crimes de cette vie littéraire que vous aimez tant. Lisez donc, ceci vous regarde, tua res agitur. » (Jules JANIN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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