LA FRANCE PITTORESQUE
Testis unus, testis nullus
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Publié le dimanche 17 juillet 2016, par Redaction
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Un témoin, pas de témoin
 

Adage de jurisprudence qui s’emploie pour faire entendre que le témoignage d’un seul ne suffit pas pour établir en justice la vérité d’un fait. Autrefois, on avait en quelque sorte plus d’égard à la quantité des témoins qu’à la qualité : un témoin ne faisait qu’une demi-preuve, deux témoins formaient la preuve entière. Cette législation a bien changé, et depuis l’institution du jury, les jurés, qui sont juges de fait, ne doivent pas s’occuper du nombre des témoins, mais seulement de ce qu’ils déclarent, ils doivent peser la valeur de ces déclarations, et se demander ensuite si elles ont produit en eux la conviction. Vingt témoins ne suffiront pas quelquefois pour la donner, et, souvent, un seul l’établit.

Au point de vue du témoignage historique, la maxime testis unus, testis nullus est toujours rigoureusement applicable.

« La supercherie racontée par le cardinal est-elle un fait sérieux que l’on puisse regarder comme définitivement acquis à l’histoire, ou bien faut-il appliquer à cette déposition la maxime testis unus, testis nullus ? Quoi qu’il en soit, cette déposition a une gravité incontestable. » (Louis JOURDAN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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