LA FRANCE PITTORESQUE
Tanquam aegri somnia
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Publié le dimanche 17 juillet 2016, par Redaction
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Comme les rêves d’un malade
 

Horace (Art poétique, v. 7) compare l’œuvre d’un mauvais poète aux rêveries d’un malade, dont le cerveau fatigué par la fièvre est rempli d’idées vagues et sans suite.

« Ainsi la comédie (L’Inconstant, de Collin d’Harleville) qui peut, à juste titre, être considérée comme le chef-d’œuvre de cette époque, fut composée par un homme mourant ; au lieu d’y trouver ces idées vagues et décousues, semblables aux rêves d’un malade, tanquam aegri somnia, on y admira une fable bien conçue, des caractères aussi vrais que bien tracés. » (PETITOT)

« Le procureur du roi et le médecin échangèrent un regard expressif ; ce dernier, se rapprochant du blessé, lui prit le bras et lui tâta le pouls : Aegri somnia, dit-il en s’adressant au magistrat. » (Ch. DE BERNARD)

« Poussez la magnanimité, monseigneur, jusqu’à mettre en oubli ma dernière et impertinente épître, tanquam aegri somnia. Lorsque je l’écrivis, en effet, j’étais malade d’avoir vendangé mon clos. » (Le Bibliophile JACOB)

« Abdiquons nous-même entre les mains des disciples de Spinoza notre réalité, et consentons à devenir moins qu’un rapport, moins qu’un phénomène. Mettons ce monde avec ses soleils au-dessous de l’importance d’une bulle de savon : Aegri somnia. » (Jules SIMON)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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