LA FRANCE PITTORESQUE
Sunt verba et voces
praetereaque nihil
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Publié le samedi 16 juillet 2016, par Redaction
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Des mots et des paroles et rien de plus
 

Vers d’Ovide, qui peut s’appliquer à un grand nombre de discours.

« Les événements de l’Irlande ont provoqué dans le parti tory d’assez profonds dissentiments. M. Peel est persuadé qu’abandonnée à elle-même, toute cette agitation finira par tomber. Il semble dire en regardant l’Irlande : Sunt verba et voces praetereaque nihil. » (Revue de Paris)

« Il s’agit aujourd’hui, entre les peuples, de tout autre intérêt que de la modeste gloriole de quelques doctes et patients enregistreurs de mots, condamnés à se copier à tour de rôle depuis le commencement d’une langue jusqu’à sa fin, et la polémique des dictionnaires ne fera plus le même bruit qu’au temps de Ménage et de Furetière. C’est le cas de dire plus que jamais et dans une acception plus littéraires : Sunt verba et voces praetereaque nihil. » (Charles NODIER)

« On peut dire de Bernis ce disait Ovide : Sunt voces praetereaque nihil. C’est un léger ramage qui passe dans le bruit du vent, une ombre gracieuse qui fuit à la lumière, des fanfreluches de poésie, les échos d’une chanson, des fleurettes qui n’ont pas même brillé l’espace d’un matin. » (Arsène HOUSSAYE)

« Quand un discours est tombé à la tribune de la bouche d’un véritable homme d’État, la polémique s’empare de l’œuvre, elle la commente, elle la critique : à tout ce bruit qui s’élève et se prolonge, à ce conflit d’appréciations contradictoires, on reconnaît qu’il y a là autre chose que des mots et des sons, verba et voces praetereaque nihil ; on sent qu’il y a là un fait grave, important, qui termine une situation politique, pour en commencer une autre. » (Revue de Paris)

« Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait à vous-mêmes, dit Jésus. Aimez-vous les uns les autres, dit saint Jean. Voilà la vérité sociale. Rendez à César ce qui appartient à César, dit encore Jésus. Soumettez-vous aux puissances, dit saint Paul. Voilà la vérité politique. Pour le surplus, insensé qui s’en occupe, car il use son intelligence sur des mots et sur des sons : Verba, voces, nihil. » (Charles NODIER)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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