LA FRANCE PITTORESQUE
Statu quo
()
Publié le samedi 16 juillet 2016, par Redaction
Imprimer cet article
L’état où sont actuellement les choses
 

Expression employée surtout dans la langue diplomatique. On dit quelquefois statu quo ante bellum, l’état l’état où étaient les choses avant la guerre. Dans la langue ordinaire, statu quo signifie état d’immobilité, de stagnation ; c’est le contraire du progrès.

« Progressif pour le commerce et l’industrie, le peuple anglais semble s’être imposé le statu quo, même dans ses plus caduques institutions. » (Histoire populaire de Napoléon)

« Le progrès, dans la justice théorique et pratique, est un état dont il ne nous est pas donné de sortir et de voir la fin. Nous sommes nés perfectibles ; nous ne serons jamais parfaits : la perfection, comme le statu quo, serait notre mort. » (PROUDHON, De la Justice dans la Révolution)

« Là-bas (en Chine), aussi semblables entre eux qu’un mouton l’est à un autre mouton, de tempérament, d’opinion, d’intelligence, d’aptitude ; chez nous, instinct du statu quo ; chez quelques-uns, le privilège de gouverner les autres, mais aucun signe de supériorité naturelle. Par ma foi, s’ils sont des gens, c’est nous qui n’en sommes pas ! » (TOPFFER)

« La charte devra-t-elle être maintenue dans le statu quo, ou amoindrie et restreinte ? Était-ce à la philosophie du dix-huitième siècle ou à la religion que devait échoir l’empire des esprits et des cœurs ? » (Alfred NETTEMENT, Histoire de la Littérature sous la Restauration)

« Quand Lavalette partit pour Constantinople, les instructions que je lui donnai se bornaient à ceci : Faites tous vos efforts pour maintenir le statu quo ; l’intérêt de la France est que la Turquie vive le plus longtemps possible. » (NAPOLÉON III, Lettre à M. de Persigny)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE