LA FRANCE PITTORESQUE
Sint ut sunt, aut non sint
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Publié le lundi 11 juillet 2016, par Redaction
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Qu’ils soient comme ils sont, ou qu’ils ne soient pas
 

L’acte le plus important du pontificat de Clément XIV fut la suppression de la compagnie de Jésus. Cette mesure était sollicitée par la plupart des puissances catholiques, et depuis longtemps on pressait le général de l’ordre d’apporter des réformes à la Constitution de la Société ; l’inflexible Ricci rejeta toutes les propositions qui lui étaient faites et répondit par ce refus absolu : Sint ut sunt, aut non sint. L’ordre fut supprimé le 21 juillet 1773, pour cause d’abus et de désobéissance au Saint-Siège.

« La fameuse parole sint ut sunt, aut non sint ne fait point partie des Constitutions de la Société de Jésus. Ses membres ne peulent ni l’approuver ni la répudier ; ils doutent que le général Ricci l’ait prononcée : voilà tout. » (CRÉTINEAU-JOLY, Histoire de la Compagnie de Jésus)

« Comment le jésuitisme a-t-il vécu ? Comment a-t-il succombé ? A la manière des Titans, sous les foudres réunies de tous les dieux de l’Olympe d’ici-bas. L’aspect de la mort a-t-il glacé son courage ? L’a-t-il fait reculer d’un pas ? Sint ut sunt, aut non sint, a-t-il dit. Voilà qui est mourir debout à la manière des empereurs. » (CRÉTINEAU-JOLY, Histoire de la Compagnie de Jésus)

« Sint ut sunt, atu non sint. Ces belles paroles peuvent servir de devise aux grands de tous les pays. » (BALZAC)

« Au nom des manufacturiers, on déclare qu’il est impossible, sous peine de périr, de rien changer à la situation actuelle. Les intérêts manufacturiers ont pris la devise des jésuites : Sint ut sunt, aut non sint. » (Revue de Paris)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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