LA FRANCE PITTORESQUE
Qui bene amat, bene castigat
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Publié le dimanche 10 juillet 2016, par Redaction
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Qui aime bien, châtie bien
 

L’une des plus difficiles et des plus délicates questions que présente l’éducation de la jeunesse est assurément celle des punitions. Nos pères se prononçaient hardiment pour la rigueur ; une de leurs maximes favorites était : Qui bene amat, bene castigat. Leurs châtiments étaient rudes, et le corps en avait sa large part ; ils croyaient presque tous sans restriction à la suprême vertu du fouet et du martinet. De nos jours, on incline plutôt vers la douceur, et les châtiments corporels sont généralement proscrits.

Dans un ordre d’idées plus élevé, la maxime qui bene amat peut être considérée comme le principe de la résignation chrétienne, qui nous porte à accepter les maux qui nous frappent, comme des épreuves salutaires et, par conséquent, comme des preuves de l’amour de Dieu.

Le plus souvent cette maxime est citée sur le ton de la plaisanterie.

« — Il n’est pas question de Brutus, madame, dit l’herboriste en se jetant sur une chaise ; votre fils est coupable, il a fait ce soir des siennes, il mérite une correction : Qui bene amat, bene castigat, et je veux lui prouver que je suis son père. » (Paul DE KOCK)

« Plus un artiste me paraît excellent, plus il me rend difficile : Qui bene amat... » (D’ORTIGUES)

« L’auteur d’un pamphlet célèbre (M. Edmond About), qui est aujourd’hui l’objet de poursuites judiciaires, n’était certes pas allé si loin, et l’on chercherait en vain dans les pages qu’il a écrites sur la question romaine une appréciation aussi sévère que celle de l’agent autrichien. Qui bene amat, bene castigat ; la puissance signataire du célèbre concordat de 1855 pouvait seule tracer un tableau où se reconnaît une main amie. » (Louis JOURDAN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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