LA FRANCE PITTORESQUE
O fortunatos nimium,
sua si bona norint !
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Publié le jeudi 23 juin 2016, par Redaction
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Trop heureux s’ils connaissaient leur bonheur ! (VIRGILE, Géorgiques, liv. II, vers 458)
 

« Trop heureux l’habitant des campagnes s’il savait apprécier son bonheur ! Loin des discordes, loin des combats, la terre lui prodigue une nourriture facile. » Ce passage paraît avoir inspiré à Pibrac un de ses meilleurs quatrains :

O bienheureux celui qui, loin des courtisans,
Et des palais dorés, pleins de soucis cuisants,
Sous quelque pauvre toit, délivré de l’envie,
Jouit des doux plaisirs de la rustique vie !

« Allez au premier chapitre de ce livre ; l’auteur, qui commence par le commencement, s’occupe d’abord de l’agriculture : c’est une véritable Maison rustique des siècles passés. C’est une véritable histoire du laboureur dans ce royaume de France ; seulement, après avoir étudié à fond ce savant chapitre, on n’est pas tenté de s’écrier avec le poète : O fortunatos nimium ! » (Jules JANIN)

« Aux yeux du philosophe, la république des abeilles n’est pas moins intéressante que l’histoire des grands empires, et ce n’est peut-être que dans les petits États qu’on peut trouver le modèle d’une parfaite administration politique : O fortunatos nimium, sua si bona norint ! » (D’ALEMBERT)

« — Des voleurs ! s’écria Triptolème, il n’y en a pas plus dans ce pays qu’il n’y a d’agneaux à Noël ; je vous l’ai dit cent fois, Baby, il n’y a pas ici de montagnards pour venir nous tourmenter ; c’est une terre de tranquillité et d’honnêteté : O fortunatos nimium ! » (Walter SCOTT, Le Pirate)

« O fortunatos nimium, sua si bona norint ! Agricolas ! Heureux les cultivateurs s’ils connaissaient leur félicité ! Heureux l’homme des champs si, comme le poète et l’artiste, il savait jouir des merveilles que la nature étale sous ses yeux !... Heureux l’homme des champs s’il était tout ensemble Corydon et Virgile ! Mais il n’est que Corydon. » (H. RIGAULT, Conversations littéraires et morales)

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