LA FRANCE PITTORESQUE
Nosce te ipsum
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Publié le mercredi 22 juin 2016, par Redaction
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Connais toi toi-mêm
 

C’était la maxime favorite de Socrate. Diogène Laërce l’attribue à Thalès ; Antisthène l’attribue à une ancienne sibylle nommée Phémonoé, et il accuse Chilon de se l’être injustement appropriée. Quoi qu’il en soit, Socrate fut le premier qui la fit valoir. Il l’adopta, l’expliqua, et la rendit célèbre. Jamais maxime n’a été plus répétée. On sait qu’elle était écrite sur le fronton du temple de Delphes. Toute la loi morale est renfermée dans ces deux mots, comme toute la loi religieuse est renfermée dans ces paroles de Jésus-Christ : Aime ton prochain comme toi-même. Sénèque le tragique a développé cette belle maxime en deux vers sentencieux que Nicole a traduits ainsi :

Qu’un homme est malheureux à l’heure du trépas,
Lorsqu’ayant oublié le seul point nécessaire,
Il meurt connu de tous, et ne se connaît pas !

« Il y a bien peu d’hommes qui arrivent à une conscience complète d’eux-mêmes ou qui se connaissent à fond. La connaissance de soi a été dans tous les temps l’objet principal des vrais philosophes : Nosce te ipsum. » (BAUTAIN)

« C’est une bien vieille vérité que celle qui fonde toute la morale sur le Nosce te ipsum. » (DAMIRON)

« De tout temps l’homme a été porté à s’observer pour se connaître, et, chez les anciens comme chez les modernes, le nosce te ipsum a été la première condition de la science philosophique. » (BAUTAIN, Philosophie morale)

« Boileau avait plus que personne le droit de recommander aux hommes la connaissance de soi-même : nul ne s’est mieux connu et apprécié qu’il ne fit. Il savait ce que valait son âme et ce que pouvait son génie, il avait obéi de bonne heure à l’ordre de l’oracle : Nosce te ipsum. » (GERUZEZ)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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