LA FRANCE PITTORESQUE
In articulo mortis
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Publié le jeudi 26 mai 2016, par Redaction
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À l’article de la mort
 

Même signification et même application qu’in extremis.

« Le chant du cygne de Robespierre (son discours du 8 thermidor), ce long codicille in articulo mortis ne manque pas de beautés de style et de beautés de sentiment ; mais il est vague et mal ordonné, ce qui ne prouve rien à la vérité contre la logique de l’orateur, car on s’aperçoit qu’il a été composé d’un seul jet et qu’il n’a pas été revu. C’est un plaidoyer improvisé en face de l’échafaud. » (Charles NODIER)

« J’ai vu en passant un monsieur de l’Isle qui va en Russie avec le prince de Ligne ; il m’a beaucoup parlé de Voltaire, qu’il prétend avoir assisté in articulo mortis. J’aurais souhaité qu’il eût pu le ressusciter. » (FRÉDÉRIC II, Lettre à d’Alembert)

« J’ai donc pu, usant de mes dispenses, faire recevoir ce cher pénitent, in articulo mortis, membre de notre sainte compagnie, à laquelle, selon la règle, il a abandonné tous ses biens présents et futurs. » (Eugène SUE)

« Vous savez que la petit Dufresne a signé in articulo mortis son beau billet conçu en ces termes : Je promets à Dieu et à monsieur le curé de Saint-Sulpice de ne jamais monter sur le théâtre. Tout le monde dit : Oh ! le bon billet qu’a la Châtre ! » (VOLTAIRE)

« Il paraît impossible qu’il y eût le moindre instinct de religion dans le cœur d’un Alexandre VI, qui faisait périr par le stylet, la corde ou le poison tous les petits princes dont il ravissait les États, et qui leur accordait des indulgences in articulo mortis, dans le temps qu’ils rendaient le dernier soupir. » (VOLTAIRE)

« J’ai gardé le secret sur cette dilapidation du trésor de l’Église ; mais je suis autorisé à révéler ce mystère à mon fils in articulo mortis. » (BALZAC)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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