LA FRANCE PITTORESQUE
Furia francese
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Publié le jeudi 5 mai 2016, par Redaction
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La furie française
 

Gilbert Cousin a donné pour origine à cette expression italienne la remarque faite par César et par quelques autres historiens, que « les habitants des Gaules ont toujours été à la guerre plus que des hommes, surtout dans le premier choc. »

Aristote donne la nom d’audace celtique à cette intrépidité qui fait qu’on se précipite dans le danger en se jouant de la vie.

« Julien s’impatientait de la lenteur et du flegme inébranlable de l’Espagnol : de temps en temps, malgré lui, quelques monosyllabes lui échappaient. — Voulez-vous m’écouter ? lui dit gravement don Diégo Bustos. — Pardonnez à la furia francese ; je suis tout oreilles, répondit Julien. » (H. BEYLE)

« Nous avons eu le malheur de rappeler à certains journaux les déplaisirs auxquels les a exposés autrefois l’espèce de furia peu francese qui les porte à représenter sans cesse la France comme affamée de paix. Nos observations, aussi sages que modérées, ont eu le privilège de faire entrer le journal Le Pays dans une colère plus que violente. » (Léon PLÉE)

« De leur côté, les Pères, qui sont tous Espagnols, s’empressent à nous faire un accueil aimable. Nous remplissons de bruit cette demeure du calme et du silence. Les bons Pères sont un peu étonnés... Des Français ! disent-ils à voix basse ; la furia francese. Nous, cependant, nous nous répandons à travers le couvent. » (L. ÉNAULT)

« Forcé de soutenir contre le temps une lutte surhumaine, l’auteur des Scènes de la vie privée (Balzac) appela à son aide toute la furia francese si incompatible avec sa nature paisible et matoise de Tourangeau, et fabriqua une foule de livres dont beaucoup ne sont pas des chefs-d’œuvre. » (Revue de Paris)

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