Moyen Age (Le) comme vous ne l'avez jamais vu

Dans le Languedoc-Roussillon, les plafonds peints de grandes demeures médiévales sont tirés de l’oubli, voire sauvés de la destruction, grâce à une poignée d’historiens. En marge des manuscrits et de l’architecture, jusqu’alors principales références du Moyen Age, ces peintures apportent un regard neuf sur la vie quotidienne à la fin du XVe siècle, avec des citadins qui semblaient beaucoup aimer s’entourer d’images.

Longtemps cachées sous des badigeons ou des faux-plafonds, ignorées voire détruites, ces images sont redécouvertes un peu partout dans la région, lors d’opérations immobilières de simple restauration.

Ces scènes de vie médiévale intéressent depuis quelques années, historiens, chercheurs ou simples passionnés. Et c’est tout un champ d’investigations qui apparaît là, apportant un nouvel éclairage sur le Moyen Age. Dans l’Histoire occidentale, au XIV^e siècle et durant un siècle, une mode se fait jour : les représentations du quotidien entrent dans les maisons. Une source précieuse pour les historiens, puisque, au lieu de figures religieuses, littéraires ou antiques, c’est une mise en scène de ce que l’on considère comme étant son quotidien.

Ces peintures représentent toute la vie, formant un corpus d’images extraordinaire, car proche des valeurs et des intérêts quotidiens. L’attention portée par exemple aux costumes est si précise que l’on peut les dater à la décennie près. Cependant, la signification profonde est parfois difficile à décrypter.

On trouve ces plafonds peints dans des bâtiments qui appartiennent au monde ecclésiastique ou aristocratique, mais aussi au sein des demeures de riches marchands. La raison d’être de ces plafonds s’explique par la volonté de donner une image de soi, de son entourage, aux personnes qui vont pénétrer dans cet univers domestique. C’est également l’image que l’on a envie de côtoyer quotidiennement.

CNRS
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