LA FRANCE PITTORESQUE
Cuique suum
()
Publié le dimanche 17 avril 2016, par Redaction
Imprimer cet article
À chacun le sien
 

Le droit romain qui a été appelé la raison écrite, définit ainsi la justice : la volonté ferme et perpétuelle de rendre à chacun ce qui lui appartient, firma et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi. Jésus-Christ a dit : « Il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

« L’auteur ne répond que de la pensée, comme l’imprimeur ne répond que de l’exécution typographique : Cuique suum. » (François GÉNIN)

« — Je désire vivement reconnaître mon mariage, et rétablir la réputation de la malheureuse Éveline ; mais je désirerais qu’il fût possible de faire cet acte de justice sans rendre publique la conduite de ma mère. — Suum cuique, milord ; il faut rendre à chacun ce qui lui est dû. La mémoire de miss Neville n’a souffert que trop longtemps, il faut avant tout songer à la justice. » (Walter SCOTT, L’Antiquaire)

« Vous ne me devez pas de remerciements ; ce que j’ai fait pour vous, vous l’auriez fait pour moi, si vous aviez été à ma place. Suum cuique était la maxime favorite des jurisconsultes romains, et je l’ai apprise en étudiant Justinien. » (Walter SCOTT, La Fiancée de Lammermoor)

« Plus franc que le Romain, le Barbare définit le droit la raison du plus fort. Or, regardez-y de près : cette définition brutale n’est autre au fond que celle du préteur : Suum cuique. C’est l’affirmation de la prérogative personnelle, le droit, manifestée par la force. » (PROUDHON, De la Justice dans la révolution)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE