LA FRANCE PITTORESQUE
Cui bono ?
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Publié le dimanche 17 avril 2016, par Redaction
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Dans quel intérêt ?
 

Caïus Cassius Longinus, un des descendants du célèbre Cassius, meurtrier de César, et qui fut gouverneur de Syrie sous le règne de Claude, fut un des plus savants jurisconsultes de Rome. « Dans la connaissance des lois, dit Tacite, il surpassait tous les Romains. » Le nom de Cassius est resté à l’une des nombreuses règles de droit formulées par lui, le cui bono, dont le sens est à peu près celui de l’axiome : Is fecit cui prodest, cherchez à qui le crime profite, vous trouverez le coupable.

Par extension, cui bono s’emploie aussi dans le sens de but final.

« En toute chose, ce qu’on veut surtout savoir, c’est la fin ; et il n’y aurait à rien savoir aucun intérêt sérieux, si on n’espérait pas parvenir à connaître le cui bono. » (DAMIRON)

« Dieu seul est juge des intentions et Dieu voit mon cœur, qui n’est pas capable de cette noirceur ; car, certes, le trait serait noir, comme dit madame de Pimbèche. Jugez, monsieur, vous qui êtes juge, par la règle de Cassius, cui bono ? et vous reconnaîtrez aisément que je n’avais aucun intérêt à faire ce dont on m’accuse. » (P.-L. COURIER)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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