LA FRANCE PITTORESQUE
Credo
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Publié le dimanche 17 avril 2016, par Redaction
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Je crois
 

Confession de foi de l’homme qui se rend à l’évidence morale de la vérité. C’est le premier mot du symbole de Nicée ; il signifie le plus souvent religion. C’est dans ce sens que Sterne a dit : « Je ne me mêle jamais du Credo de personne. »

Dans sa tragédie de Polyeucte, Corneille fait dire à Pauline, que la grâce a touchée : Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée.

Mademoiselle Duclos, actrice de la Comédie Française, était très ignorante. Quelqu’un lui dit un jour : « Je parie, mademoiselle, que vous ne savez pas votre Credo — Ah ! ah ! répliqua-t-elle, je ne sais pas mon Credo ! Je vais vous le réciter : Pater noster qui..., aidez-moi, je je ne me souviens plus du reste, ajouta-t-elle en riant comme une folle. »

« M. Ulbach nous dit que la génération nouvelle attend son Credo, qu’il conviendrait d’élever les âmes vers des sphères supérieures, que la fantaisie et le scepticisme, le culte de la forme et de la ciselure ne suffisent plus à nos jeunes contemporains. Nous ne demanderions pas mieux que d’être de son avis, mais ce Credo, quel est-il ? Quel sera-t-il ? M. Ulbach ne nous le dit pas, et nous le défions de nous le dire. » (DE PONTMARTIN, Causeries littéraires)

« Cette direction intellectuelle n’est autre chose que la pensée même dans son opposition à l’aveugle Credo du Moyen Age, à cette foi qui tremblait devant toutes les autorités du ciel et de la terre. » (H. HEINE, L’Allemagne)

« Si l’on priait ces braves gens de réciter tous leur Credo, le vrai, celui du cœur, avec tous ses articles, leurs symboles de foi formeraient un chœur moins dissonant qu’on ne pense. » (H. RIGAULT, Conversations littéraires)

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