LA FRANCE PITTORESQUE
Corruptio optimi pessima
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Publié le dimanche 17 avril 2016, par Redaction
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La corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire
 

Cet axiome de l’Antiquité peut s’appliquer à la religion, quand elle s’appelle intolérance et fanatisme ; à l’autorité légitime, quand elle s’appelle terreur blanche ; à la femme, quand elle s’appelle Phryné et Messaline. Cela est également vrai en physique : les substances, les aliments les plus fins et les plus recherchés sont ceux dont la décomposition est la plus insupportable.

« Ce qu’il y a de pire en tout et partout, c’est la corruption de ce qu’il y a de meilleur : Corruptio optimi pessima. » (Le Père FÉLIX, Conférences de 1856)

« Ce n’est pas que les femmes soient plus susceptibles des passions cruelles que les hommes ; elles y sont moins sujettes par leur nature douce et compatissante ; mais lorsqu’elles se rencontrent en elles, elles y acquièrent quelque chose de plus dangereux : Corruptio optimi pessima. » (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE)

« Il y a longtemps, par ce principe bien connu de tous les hommes qui ont réfléchi, que l’abus possible des meilleures choses est un vice attaché à la nature humaine, et même que l’abus en est d’autant plus dangereux, que la chose en elle-même est meilleure, suivant cet axiome des anciens : Corruptio optimi pessima. » (LA HARPE, Cours de littérature)

« Que dire de ces hommes qui détournent la poésie au service des mauvaises passions, qui en font un instrument de blasphème et de corruption, et qui l’emploient à énerver et à dépraver les âmes ? Corruptio optimi pessima. » (GERUZEZ)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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