LA FRANCE PITTORESQUE
Annibal ad portas
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Publié le jeudi 14 avril 2016, par Redaction
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Annibal est à nos portes
 

Cri d’alarme des Romains après la bataille de Cannes. Ils le faisaient entendre toutes les fois que le péril était imminent. Ces mots se sont trouvés souvent dans la bouche des orateurs politiques, dans les moments où quelque grande catastrophe semblait à craindre. On rencontre cette expression dans Tite-Live, Florus, Juvénal, Valère-Maxime, Plutarque. Au lieu d’Annibal, les orateurs mettent souvent Catilina.

Mirabeau termine un de ses discours les plus éloquents par ces mots : « Eh ! messieurs, à propos d’une ridicule motion du Palais-Royal, d’une risible incursion qui n’eut jamais d’importance que dans les imaginations faibles ou les desseins pervers de quelques hommes de mauvaise foi, vous avez entendu naguère ces mots forcenés : Catilina est aux portes de Rome, et l’on délibère ! Et certes, il n’y avait autour de nous ni Catilina, ni périls, ni factions, ni Rome. Mais aujourd’hui la banqueroute, la hideuse banqueroute est là ; elle menace de consumer, vous, vos propriétés, vos familles, votre honneur ; et vous délibérez !!! »

« Carthage franchit les Alpes, Rome passe les mers. Les deux peuples, personnifiés en deux hommes, Annibal et Scipion, s’étreignent et s’acharnent pour en finir. C’est un duel à outrance, un combat à mort. Rome chancelle, elle pousse un cri d’angoisse : Annibal ad portas ! Mais elle se relève, épuise ses forces par un dernier coup, se jette sur Carthage et l’efface du monde. » (Victor HUGO)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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