LA FRANCE PITTORESQUE
Ad majorem Dei gloriam
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Publié le jeudi 14 avril 2016, par Redaction
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Pour la plus grande gloire de Dieu
 

Devise de la Compagnie de Jésus, dont les initiales A. M. D. G. servent d’épigraphe à la plupart des livres émanés de cette Compagnie.

Au temps où florissaient à Montrouge et à Saint-Acheul les maisons d’éducation de la compagnie de Jésus, la célèbre devise jouait un rôle important dans la discipline. Le révérend père fouetteur (ceux qui ont été placés sous sa main pourraient l’attester) avait fait graver les quatre initiales sur le manche du terrible martinet. La gent écolière était fouettée ad majorem Dei gloriam, gloire dont elle se serait sans doute fort bien passée.

En 1791, le journal l’Apocalypse, fondé pour la défense du trône et de l’autel, prit pour épigraphe : Ad majorem regis gloriam (Pour la plus grande gloire du roi).

« Oui, que du fond de ses ateliers, de ses fabriques, de ses ports, de ses arsenaux, l’industrie, par toutes les âmes qu’elle tient sous sa domination, dise de sa grande voix : Ad majorem Dei gloriam ! et le monde va marcher de progrès en progrès vers le terme suprême de sa destinée. Cette parole, c’est la formule du progrès matériel, c’est la formule du progrès moral, c’est la formule de tous les progrès à la plus grande gloire de Dieu : Ad majorem Dei gloriam ! » (Le Père Félix, Conférences, 1856)

« Les agents du clergé sont d’autant plus infatigables qu’aucune affection humaine n’occupe leur âme, et que dans la solitude que leur fait la religion, ils trouvent une sorte de volupté misanthropique à procurer de toutes leurs forces la défaite de la société, ad majorem Dei gloriam ! » (PROUDHON)

« Pourquoi ces révolutions, avec leurs déviations et leurs retours, leurs catastrophes et leurs crimes ? Pourquoi ces crises terribles qui semblent annoncer aux sociétés leur dernière heure ; ces tremblements parmi les peuples, ces grandes désolations de l’histoire ? Écoutez Bossuet, écoutez tous ceux que la foi humilie sous son joug salutaire ; ils vous répondront que les vues de la Providence sont inaccessibles à la prudence de l’homme, et que tout arrive pour la plus grande gloire de Dieu : Ad majorem Dei gloriam. » (PROUDHON)

« Objection — L’esprit ne se détermine jamais sans motifs ; donc, s’il dépend de motifs, il n’est pas libre. Réponse — Pure équivoque. De tous les motifs auxquels paraît obéir l’esprit, il n’y en a jamais qu’un qui vaille, et ce motif unique est toujours pris dans la liberté ; c’est la glorification du moi, ad majorem mei gloriam (A ma plus grande gloire). » PROUDHON

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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