LA FRANCE PITTORESQUE
Ovnis dans le ciel d’Oloron
le 17 octobre 1952 : des extraterrestres
dans les Pyrénées-Atlantiques ?
(Source : Sud Ouest)
Publié le mercredi 16 octobre 2024
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Le soleil se lève sur un jour comme un autre, ce 17 octobre 1952. Ou presque. Les habitants d’Oloron-Sainte-Marie ne savent pas encore qu’ils vont faire la Une de France Dimanche : « Les soucoupes volantes vues à Oloron sont prises au sérieux par les services officiels », titrait le journal à sensations.
 

Les témoignages également recueillis, à l’époque, par Sud Ouest sont surprenants. Que s’est-il passé ? Il ne reste plus beaucoup de témoins pour le raconter. Mais l’histoire est connue. Voici quelques années, c’était Discovery Channel qui l’exhumait. Le sujet, diffusé sur les bouquets numériques, fut relayé sur YouTube.

La reconstitution est amusante : la scène n’a rien à voir avec les paysages du Haut Béarn puisque tout a été tourné, à l’évidence, en Amérique du Nord ! Les spécialistes et autres ufologues situent Oloron au Pays basque. Ils développent les détails de l’expérience notamment vécue par Yves Prigent, surveillant général du lycée, et sa famille.

Les soucoupes volantes à la Une de France-Dimanche en octobre 1952
Les soucoupes volantes à la Une de France-Dimanche en octobre 1952

Un cigare lumineux
Ce jour-là, à l’heure du déjeuner, Jean, un des trois enfants, interpelle son père. À la fenêtre, la vision est incroyable. Un long objet cylindrique survole lentement leur habitation. Il s’agit d’une sorte de cigare lumineux au bout duquel s’échappe une fumée blanche. Il est incliné à 45 degrés. Si l’on en croit le récit d’Yves Prigent livré aux autorités et repris dans un livre en 1969, une « nuée » de petites soucoupes volantes s’en échappe. Il y devine une sphère centrale rouge et un anneau jaune. « Elles n’avançaient pas en ligne droite mais avec un très court mouvement de zigzag. Quand elles s’écartaient, une traînée blanchâtre se produisait entre elles, comme un arc électrique. »

Les Prigent n’avaient pas été les seuls à observer, ébahis, l’étonnant spectacle. Des dizaines de personnes avaient décrit la scène aux gendarmes. Comme des chasseurs de Josbaig. Ou le maire de Géronce, M. Bordes. Michel Gylbert, un ancien comptable, a même directement vécu l’improbable suite. Les ovnis auraient dans la foulée laissé échapper une matière au sol qui s’est progressivement désagrégée. Les ufologues parlent de « fils de la vierge ».

Des fils opaques
« Je ne comprenais pas ce que je voyais », racontait-il, dans les colonnes de Sud Ouest, à 90 ans, en 2006. « On aurait dit des nuages transparents, très légers. J’ai pensé à du pollen ou à du sable du Sahara portés par les vents. » M. Monmessin, prof d’éducation physique, en avait ramassé au stade municipal pour les remettre aux militaires. Une fois placés dans son portefeuille, les fils avaient fondu instantanément...

Appelé à témoigner en 1952, l’ancien dentiste Louis Ballestra avait, pour sa part, repoussé la piste extraterrestre. Lui-même avait été encerclé, ce jour-là, par « des fils plats, opaques et friables portés par les courants d’air. » Il privilégiait l’hypothèse d’un phénomène naturel lié à une éclosion massive d’araignée. Le débat n’a jamais été tranché.

Dix jours plus tard, le même type d’observation d’ovni qui laisse échapper une substance étrange était aussi déclaré à Gaillac, dans le Tarn. Toujours est-il que dans la catégorie des objets cylindriques, Oloron peut se targuer de rejoindre un classement rare. Très peu de « cigares » ont ainsi été « vus » à travers le monde. Ce fut le cas aux USA en 1948, en Inde en 1951 ou en Australie en 1972. Alors, info ou intox ?

Patrice Sanchez
Sud Ouest

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