Le cloître n’est plus qu’un squelette de pierres. Ces voûtes ne tiennent plus que par l’opération du saint-esprit. L’abbaye sortira-t-elle bientôt de sa torpeur ?
« Il faut sauver les Fontenelles ! » L’appel ne date par d’hier. Dès la fin de la guerre, le docteur Julien Rousseau, ardent animateur de l’association des Amis des Fontenelles, lançait ce cri d’alarme. Soixante-dix ans après ce cri du cœur, William Chevillon à son tour lance un appel sur les réseaux sociaux. Véritable spendeur du début XIIIe siècle, l’abbaye perd de sa superbe au fil du temps. « Combien d’hivers pour voir disparaitre l’abbaye des Fontenelles ? », s’interroge ce jeune homme passionné de patrimoine.
Rongée par la verdure
Propriété privée depuis 1789, l’abbaye cache une riche histoire. Fondée en 1210 par Guillaume de Mauléon, seigneur de Talmont et Béatrice de Machecoul, c’est la dernière grande abbaye construite en Bas-Poitou. Elle renferme, au niveau du chœur, le tombeau de Béatrice de Machecoul et/ou celui de sa fille, Jeanne de Thouars.
| Abbaye des Fontenelles à Saint-André-d’Ornay, près de La Roche-sur-Yon (Vendée) |
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Patrice Harmey, architecte des bâtiments de France, rappelle tout de même que « c’est le seul bâtiment gothique à La Roche-sur-Yon ! » Notre-Dame des Fontenelles se réveillera-t-elle un jour ? Sortira-t-elle enfin de sa trop longue hibernation ?
Le mois dernier, une réunion s’est tenue entre le propriétaire, la commune et les bâtiments de France, le tout en présence du secrétaire générale de la préfecture. « Lors de cette entrevue, il a été convenu de faire rapidement un diagnostic, afin d’entamer des travaux de préservation. Afin d’éviter de trop grosses réparations, rapporte Patrice Harmey. Ces travaux permettent d’attendre la programmation d’une future restauration définitive. » Une annonce qui a de quoi réjouir les amoureux de vieilles pierres.
Ouest France
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